Infrastructures : reprise des travaux de construction du Centre culturel et artistique pour l'Afrique centrale

Lundi 14 Octobre 2019 - 17:45

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Le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a finalement donné son quitus pour l’érection, à Kinshasa, du gigantesque ouvrage culturel censé professionnaliser l’art congolais. 

A l’arrêt depuis plusieurs mois, les travaux sur le site devant abriter le Centre culturel et artistique pour l'Afrique centrale vont reprendre sous peu, après que le nouveau ministre en charge de l'Urbanisme et habitat a signé l’arrêté portant désaffectation d'une portion de terre en faveur de la coopération sino-congolaise. Le site dont il est question est la concession située entre le boulevard Triomphal et les avenues Victoire et Saio, dans la commune de Kasa-Vubu, en face du Palais du peuple. Le Premier ministre et le ministre Pius Muabilu ont effectué, le 14 octobre, une descente sur les lieux pour se faire une conviction sur la nature des travaux qui y seront réalisés.

Depuis 2016, ce vaste terrain fait l’objet des convoitises de la part des opérateurs politiques et économiques dont certains vont jusqu’à en revendiquer la propriété. C’est notamment le cas de la société Richesse Taylor Sarl qui, à en croire Puis Muabilu, allègue détenir, il y a de cela trois ans, les documents lui donnant le plein droit sur le terrain. C’est ainsi que le ministre de l'Urbanisme et habitat s’est décidé, dès son entrée en fonction, de suspendre à titre conservatoire les travaux engagés sur le site, dans le but non seulement de chercher à approfondir le dossier, mais surtout de sécuriser ce prestigieux projet.

A présent que l’Etat congolais a repris ses droits sur ce terrain, les travaux sont en passe de redémarrer sous la houlette de la société chinoise Beijing urban construction group qui a arraché le marché pour un coût évalué à cent millions de dollars américains. Il s’agit précisément de construire des bâtiments dont le nouveau siège de l'Institut national des arts et deux grandes salles de deux-mille et huit mille places, pour une durée de trente mois.

Ce sont donc des infrastructures futuristes avec un haut niveau de standing qui vont essaimer d’ici à 2021 à cet endroit pour le bien de la culture congolaise. « Pour moi, c’est un projet culturel du siècle parce qu’il nous manque des infrastructures. Il permettra en même temps de couvrir l’Afrique centrale mais surtout de professionnaliser le métier de la culture », a déclaré le directeur général de l’Institut national des arts.

Financé par le gouvernement chinois, il est un fait que ce projet va booster la culture congolaise et aiguiller la créativité des artistes souvent en manque d’espaces appropriés pour extérioriser leur talent.

Alain Diasso

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