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La Journée mondiale du Livre et du droit d’Auteur

Lundi 13 Avril 2015 - 11:45

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Le droit d’auteur est défini comme « l’ensemble des prérogatives exclusives dont dispose un auteur ou ses ayants-droit sur des œuvres de l’esprit originales. »  Le livre pour sa part : comme une « réunion de plusieurs feuilles servant de support à un texte manuscrit ou imprimé ». Ces deux artifices du progrès social et culturel dont on pourrait longuement épiloguer sur les définitions se célèbrent un seul et même jour, le 23 avril  sur l’initiative de l’Unesco.  Il sied ici d’en louer l’évolution.

En effet, après la 35e édition du  Salon du livre de Paris, du 20 au 23 mars dernier, qui a drainé  près de 1200 maisons d'édition et 35000 auteurs en mettant à l’honneur le Brésil, l’organisme des Nations unies pour l’éducation la science et la culture (Unesco) nous invite à continuer de célébrer la lecture, l'industrie éditoriale et la protection de la propriété intellectuelle à travers le droit d'auteur.

Il s’agit naturellement de la pérennisation de ce grand hommage rendu, depuis, aux illustres disparus de la littérature, le 23 avril 1616, que furent Cervantes, Shakespeare et Garcilaso de la Vega dit l’Inca. Date qui étonnamment coïncide avec  la naissance, ou la mort, d’éminents écrivains tels Maurice Druon, K. Laxness, Vladimir Nabokov, Josep Pla ou Manuel Mejía Vallejo.

L’on comprend pourquoi une date aussi symbolique pour la littérature universelle a ainsi été choisie pour rendre un hommage mondial au livre, à ses auteurs et encourager au plaisir de la lecture et au respect des créateurs et culturels. Nous  retrouvons donc avec le même bonheur cette tradition inspiratrice de Catalogne (Espagne) où il est désormais naturel d’offrir une rose pour l’achat d’un livre.

L’Unesco espère ainsi mobiliser cette année plus largement en sollicitant à travers ses agences nationales, le soutien inconditionnel des principaux concernés : les auteurs bien sûr mais aussi les  éditeurs, libraires, éducateurs, bibliothécaires, institutions publiques et privées, les organisations non gouvernementales et les médias.

Il s’agit également, à travers cette grand-messe mondiale de valoriser nos cultures d’Afrique, le livre n’est-il pas l'instrument conseillé pour cet épanouissement ? Il faut bien admettre que le livre est quasiment absent en Afrique car très peu de personnes lisent en Afrique du fait, peut-être, de la priorité accordée à l’oralité. Comment pourrait-on connaître ces grands auteurs qui, pourtant, sous d’autres cieux font la renommée du continent ? La Journée mondiale du Livre et du droit d'auteur devrait mettre un accent sur cette absurdité et, partant, permettre la découverte de ces talents. La littérature doit y être rendue plus attrayante et il faut, pour ce faire, encourager et stimuler la  concurrence littéraire.

L’évènement de  l’Unesco, créé en 1995 répond valablement à cet objectif de promotion de la lecture, de l’industrie éditoriale et de la protection de la propriété intellectuelle à travers le droit d’auteur.

Il est vital de reconnaître le pouvoir des livres pour améliorer nos vies ainsi que la condition de ceux qui les produisent. Symboles du progrès social, les livres et la lecture permettent en effet de lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté, de construire des sociétés durables et renforcer les fondements de la paix. Il faut savoir que 175 millions de jeunes dans le monde avec une majorité de filles et de jeunes femmes sont dans l’incapacité de lire et d’écrire.  

Certains métiers du livre feront l’objet des tables rondes à l’instar de celui de l’édition avec les 400 coups sur la lecture engagée, sur les livres présentant des textes et parfois des images fortes issues de la collection Carré Blanc. Des bibliothèques inviteront à participer à un échange de livres, concept sympa et simple qui consiste à apporter un livre, à donner pour ensuite en choisir un parmi la sélection de dons des autres participants.

Il faut participer à cette journée pour éprouver la sensation agréable de contribuer à la réparation du préjudice que cause l’analphabétisme.

Ferréol Constant Patrick Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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