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La nuit n’est jamais complète…

Samedi 18 Janvier 2014 - 8:45

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Boulangers, infirmiers, balayeurs de rue, chauffeurs de taxi, vendeurs, agents de sécurité, imprimeurs de journaux, etc. sont des catégories d’individus évoluant dans des secteurs d’activité en œuvre, le plus souvent sans que personne les relèvent. Cependant, dans l’ombre, leur ponctualité au quotidien apporte énormément à notre société, place que nous souhaitons leur consacrer dans ce numéro

Au réveil, le matin, on a trois réactions spontanées : ou bien on a bien dormi ; ou bien on a mal dormi ; ou bien on n’a pas dormi du tout ! Si l’on n’est pas malade, ces trois états sont dans l’ordre des choses normales. L’horloge biologique du corps sait reconnaître les moments où la lumière du soleil baisse ou disparaît, et où les activités journalières baissent pour laisser place au repos. Et ce n’est qu’après un sommeil réparateur que l’on peut ensuite vaquer aux occupations de la journée.

Toutefois, il y a des catégories de travailleurs pour qui ce rythme est inverse, et on ne fait pas toujours attention à eux. Qui se soucie vraiment de savoir que, lorsqu’on en a les moyens, le matin le pain du déjeûner est disponible, que les artères sont nettoyées, qu’en cas de maladie, on peut toujours trouver un hôpital, une clinique pour nous apporter les soins nécessaires, les rues de nos villes sont sûres parce que la sécurité y a été assurée ?

À chacune de ces tâches, et à une multitude de bien d’autres, on trouve des hommes et des femmes qui sacrifient leurs nuits de sommeil pour assurer le sommeil bien paisible des autres. Même les grands journaux, les entreprises et sociétés diverses peuvent reprendre leur activité le lendemain parce que des sentinelles ont veillé sur leurs marchandises, sur leurs outils de travail. Que dire des vendeuses de nuit dans les marchés justement de nuit ? Qu’on le trouve de jour ou de nuit, le manioc que l’on achète a bien été fabriqué par des gens, souvent la nuit…

Nous avons décidé de consacrer à ces catégories-là notre attention dans ce journal. Une manière de leur dire merci pour le travail qu’ils accomplissent au nom de la société. Merci du sacrifice qu’ils consentent qui ne leur vaut que rarement la reconnaissance de la société. Car, comme le dit le poème de Paul Éluard, au propre comme au figuré, la nuit n’est vraiment jamais complète.

Luce-Jennyfer Mianzoukouta