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Le partenariat

Jeudi 21 Novembre 2019 - 15:41

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On peut définir le partenariat comme une convention, une entente, un accord conclu entre deux entités : personnes morales ou physiques, qui travaillent indépendamment, pour collaborer sur certains domaines de leurs activités.  Bien que nécessaire dans les relations humaines, surtout entre les organisations et les Etats, le partenariat demeure cependant un véritable casse-tête dans sa conclusion et sa gestion. Comment alors conclure un bon partenariat et le gérer ?

Quelques idées fondamentales méritent qu’on s’arrête avant de donner des pistes pour une bonne gestion du partenariat.

Primo, il faut savoir qu’un partenariat n’est possible que lorsqu’il y au moins deux personnes ou organisations.

Secundo, que leurs volontés de travailler ensemble soient librement exprimées et qu’un accord soit signé, qui définit les règles de gestion.

Le partenariat inclut le partage des ressources. Ce partage implique des avantages mutuels et une complémentarité.

 Dans un partenariat, les deux parties apportent chacun quelque chose. Les deux entités qui acceptent de travailler ensemble le font en toute indépendance. Ainsi, une société européenne peut travailler avec une société asiatique pour échanger des services. La société européenne utilise, par exemple, les navires asiatiques pour transporter ses marchandises en direction de l’Asie.

En général, il y a deux types de partenariat : le partenariat simple et le partenariat complexe.

On parle de partenariat simple lorsque deux entreprises ou organisations qui œuvrent dans le même domaine ou exercent le même type d’activités unissent leurs efforts pour atteindre une même cible. Une entreprise asiatique et une européenne peuvent s’entendre pour alimenter un même marché pendant une période donnée. Total et Eni, par exemple, peuvent s’unir pour l’exploitation d’un puits de pétrole dans un pays quelconque.

Le partenariat complexe, quant à lui, implique plus de deux entités. Ici, il y a plusieurs partenaires. On parle souvent de multipartite ou multilatéralisme. Ce genre de partenariat vise plus généralement à limiter les effets néfastes d’une concurrence déréglée.

 Plusieurs pays ou organisations peuvent alors s’entendre pour travailler ensemble dans la résolution d’un problème donné : terrorisme, immigration, lutte contre les discriminations faites aux personnes vulnérables ou contre la pauvreté, réchauffement climatique, etc.

Si le partenariat présente des avantages indéniables dans les sens où il renforce les capacités des entités par l’union des forces et la complémentarité, il présente aussi des limites et peut devenir un facteur de blocage, une source de conflit.  

C’est ce que l’on constate aujourd’hui dans la plupart des conventions internationales ou la règle générale n’est pas appliquée avec équité.

Le droit de chaque pays de s’administrer librement est battue en brèche par certains pays qui profitent de leur supériorité militaire pour dicter la loi. Il est remplacé par le droit d’ingérence qui permet, au nom de de la défense « des droits de l’homme », à ces puissants, d’intervenir quand ils veulent, là où cela les intéresse, pour défendre leurs intérêts.

A ce moment, ce n’est plus un partenariat mais une subordination.

Qu’est ce qui peut bloquer le bon fonctionnement, comment gérer les conflits dans un partenariat ?  Nous le verrons vendredi prochain.

 

Emmanuel Mbengué

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Édition Quotidienne (DB)

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