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Mardi 6 Septembre 2016 - 15:24

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Comme on pouvait s'y attendre l'opposition, après avoir longtemps tergiversé, se résigne à jouer le jeu de la démocratie dans le cadre de la Nouvelle République. Si sa faction la plus radicale continue de s'agiter en sous-main, les partis qui la composent ont mis, comme on dit, un bémol dans leur dénonciation  des institutions et ne se font plus guère entendre sur les antennes des grands médias étrangers qui relayaient complaisamment ses attaques. Tout indique donc qu'elle s’est décidée à jouer le jeu de la démocratie et l'on ne peut que s'en féliciter dans un moment où l'unité de notre nation s'impose comme un impératif étant donné le désordre qui s'étend dans la sous-région d'Afrique centrale.

Ceci étant dit, il lui reste à franchir une étape décisive sur la voie de la raison, du progrès, de la démocratie au sens plein du terme. Ce pas, qui fera d'elle une force crédible tant au plan intérieur qu'au plan extérieur, doit la conduire à s'organiser de telle façon qu'au lieu de se présenter en ordre dispersé lors des échéances électorales à venir, elle propose aux citoyens congolais une alternative à la majorité présente. Alors que se met en place le dispositif institutionnel qui permettra dans les mois à venir la tenue des élections législatives, sénatoriales et locales il lui reste en réalité fort peu de temps pour y parvenir.

Le problème que ses leaders doivent résoudre en priorité est, en effet, double : il consiste, d'une part, à rassembler dans un tout cohérent la multitude anarchique des partis, formations et groupuscules qui prétendent parler en son nom sans avoir d'assises populaires réelles ; il consiste, d'autre part, à désigner en son sein la ou les personnalités qui l'incarneront sur la scène publique et exprimeront en son nom les réflexions, les idées, les projets permettant aux citoyens de se prononcer le jour venu en sa faveur. Ainsi le veut, ainsi l'exige, le système politique qui est aujourd'hui le nôtre.

S'il est une priorité que ceux et celles qui se réclament de l'opposition devraient s'imposer dans les semaines à venir c'est bien celle de se structurer dans un ensemble organisé, structuré, cohérent ; puis, ce travail accompli, de se consacrer à la désignation des personnalités qui l'incarneront lorsque le temps des élections sera venu.  C’est seulement lorsqu’elle aura mené à bien ces deux actions que l’opposition républicaine existera réellement.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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