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Samedi 26 Août 2017 - 13:56

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Combien d’institutions reste-t-il à pourvoir au Congo, pour parachever celles prévues par la nouvelle Constitution ? On peut dire que les plus emblématiques l’ont déjà été. Après la présidence de la République, le 20 mars 2016, la deuxième tête de l’exécutif, le gouvernement, a été reconfigurée à la suite d’un exercice d’une année et quatre mois, l’Assemblée nationale newlook est en place, en même temps que les conseils départementaux et municipaux. Toutes ces instances électives ont vu le jour la semaine dernière.

Le mois d’août, qui est aussi pour la République du Congo, celui de la célébration de l’indépendance nationale aura été riche en événements politiques. Mais celui qui pointe à l’horizon, le mois de septembre, le sera sans doute aussi, et de façon déterminante. Si l’on pense, en effet, aux annonces des plus hautes autorités sur les échanges avec le FMI, il sera question, pour le gouvernement, en traitant carte sur table avec cette institution, de savoir prendre la mesure des accords qui seront signés. Et ensuite d’en partager la quintessence au monde des travailleurs, des étudiants, à la population et donc au citoyen lambda.

Bien évidemment, l’autre jour, le premier conseil de cabinet du nouveau gouvernement a donné lieu à de chaudes accolades entre ceux et celles qui sont revenus ou sont venus. Une célébration tout à fait normale, car il s’agit humblement, pour chacune et chacun de prendre en considération le fait que, à confiance renouvelée ou créée, à résultats attendus. Non seulement par le chef de l’Etat qui a renouvelé ou crée cette confiance, mais aussi par leurs concitoyens qui, autant qu’ils, cinq millions environ, ont les yeux (combien d’yeux ?) tournés vers leur gouvernement. Ils attendent de lui, presque des lingots d’or. Dans ces moments de crise, beaucoup plus encore !

On aimerait aussi que les Conseils municipaux et départementaux, expression de la démocratie locale, ne se contentent pas que de l’écharpe que porteront leurs distingués membres. Par le passé, quand la petite vache était dodue, on ne peut pas dire que tous ont brillé par la quête du résultat. Certains avaient pu, avec le budget disponible versé par la tutelle, remplir au mieux leur mission ; d’autres, et peut-être les plus nombreux avaient échoué à conquérir les cœurs de leurs propres mandants. Parce que les subsides financiers ne seront plus les mêmes que ceux que procurait la tutelle par le passé du fait de la crise, parce qu’il faut à nos organes délibérants locaux le sens aigu des responsabilités.

Nous-y voici sur le chemin du parachèvement des institutions de la nouvelle République, vous voilà ornés de vos atours pour le bien de tous. À ceux qui ne souhaiteraient pour rien au monde écouter dire les choses telles qu’elles ont été dites, ici, avec souplesse et respect pour ceux qui lisent et ceux qui se sentent concernés, tentez s’il vous plaît de gagner l’émulation du rendement. Vos compatriotes vous en seront infiniment reconnaissants. Le contraire porterait à suivre Jules Renard : « si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le ! » Heureusement, le sacerdoce du mandat public est une chose vertueuse. Bon vent à tous donc !

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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