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Quand des stages ne débouchent plus sur des emplois !

Samedi 27 Janvier 2024 - 16:58

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Des stages des jeunes diplômés à la quête de leurs premiers emplois devraient, en réalité, déboucher sur des emplois. Mais le constat est que nombreux jeunes sont de plus en plus confrontés au phénomène de « stages non concluants » qui devient comme une fuite en avant afin de freiner leur embauche après tant de mois voire d’années de stage dans telle ou telle entreprise.

L’Agence congolaise pour l’emploi et le Fonds national d’appui à l’employabilité et l’apprentissage, structures nées sur les cendres de l’Office national de l’emploi et de la main d’œuvre, doivent être de plus en plus regardants de cette situation que vivent des jeunes à la recherche des emplois. Ils peuvent peut-être trouver des sociétés qui acceptent leurs dossiers pour des stages, mais qui sont rarement concluants.

C’est surtout à Pointe-Noire que l’on voit à longueur des journées des jeunes avec des dossiers à la recherche d'emploi. En allant les déposer dans une société, ils savent d’avance que même s’ils feront six mois de stage ou plus, ils ne seront pas embauchés. Et pourtant, le stage qui permet la mise en pratique des connaissances acquises à l’école devrait être un ultime moment ouvrant les portes d’emplois aux jeunes diplômés. Si rien n’est fait pour arrêter cette manie, des stages deviendront « un passe-temps » pour la jeunesse.

La fameuse exigence qui revient souvent pour être embauché, à savoir « Avoir passé au moins tant de mois de stage », devient une coquille vide. Les chargés du personnel ou des embauches ne prennent plus en compte cette exigence, puisque les stages ne sont plus du tout valorisés. Encore que l’autre fameuse indication, « Stage renouvelable », est une fuite en avant pour éviter que des jeunes diplômés arrivent à accéder à la signature des contrats à durée indéterminée, c’est-à-dire à des embauches. Mieux vaut les faire travailler pendant trois à six mois et les libérer, disent ces entreprises non sérieuses. Cette année-ci étant dédiée à la jeunesse, ces différents calculs pour maintenir des jeunes dans un « chômage à vie » devraient tomber.

Le principe devrait être clair, car si une société ou une entreprise quelconque lance des appels d’offres en vue de recruter des stagiaires, à la fin, certains devraient en réalité être embauchés. Or ce que l’on voit dans ces entreprises, c’est du cafouillage socio-professionnel. Le stage ne donne plus du tout l’occasion d’entamer une vie professionnelle mais tend à devenir un passe-temps.

Etant donné que l’année 2024 est dédiée à la jeunesse, les entreprises devraient aussi assouplir leurs méthodes d’embauche afin de faciliter l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes compétents.

Faustin Akono

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