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Rappel

Mercredi 1 Juillet 2015 - 11:38

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À ceux qui seraient tentés de gommer le passé, les propos pour le moins directs, tenus par les ex-combattants Ninjas, samedi à Kinkala, en présence du Président de la République, sonnent comme un avertissement. Ils rappellent qu’il y a deux décennies à peine, en 1993-1994 puis en 1997-1998, de jeunes Congolais, manipulés par des responsables politiques sans foi ni loi, se livrèrent à de terribles exactions dans le Pool et ailleurs. S’ils rejettent toute idée d’un nouveau recours à la violence, ces mêmes propos sonnent aussi comme un avertissement pour ceux qui seraient tentés d’oublier cette terrible page de notre Histoire.

Le propos est en effet très clair : qu’ils soient favorables ou hostiles au changement de la Constitution qui nous régit, les citoyens congolais doivent pouvoir se prononcer librement. Dès lors que le peuple congolais sera consulté directement par voie référendaire, ceux qui s’opposent à tout changement sous des prétextes divers feront bien de s’abstenir d’agir comme ils le firent dans le passé en tentant de dresser la société civile contre les autorités de la République. Parce que rien de ce qui s’est passé chez nous, il n’y a pas si longtemps, n’est oublié, à commencer par la main tendue par le Président de la République qui mit un terme définitif à la guerre civile, la seule attitude possible est celle du choix citoyen par la voie des urnes.

Alors que certains songent à mobiliser la rue pour tenter d’influer sur la suite des évènements, ce rappel qui vient des ex-combattants ninjas et qui s’exprime de façon claire en plein cœur du Pool ne laisse place à aucun doute : le Congo n’est pas prêt à sombrer à nouveau dans le chaos que l’inconscience des politiques provoqua tout au long de la dernière décennie du siècle précédent ; il choisira donc librement et sans contrainte le mode de gouvernance qui lui paraît le mieux adapté à ce qu’il vit aujourd’hui et à ce qu’il attend pour demain. Dans ce contexte apaisé, chacun est libre de dire ce qu’il pense, mais nul ne saurait  imposer à la nation sa volonté en provoquant de nouveaux désordres sur la voie publique.

L’avertissement est clair, précis, sans appel. Voyons s’il sera entendu par ceux qui s’agitent dans l’ombre ou hors de notre pays pour tenter d’influer sur le cours de l’Histoire.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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