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Respect

Samedi 17 Décembre 2016 - 18:14

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Ce que le chef du gouvernement de la nouvelle République devrait imposer à ses ministres, dans le moment présent, est le strict respect des engagements pris par leurs prédécesseurs ou par eux-mêmes dans le cadre de leurs fonctions. De partout, en effet, remonte vers nous la constatation désastreuse selon laquelle un grand nombre de travaux effectués pour le compte de l’Etat dans les domaines les plus divers n’ont toujours pas été réglés alors qu’ils avaient fait l’objet de commandes en bonne et due forme, avaient été accomplis dans les délais prévus, n’avaient fait l’objet d’aucune contestation de la puissance publique.

Des Jeux Africains aux grands travaux d’infrastructures en passant par les opérations électorales qui ont marqué les années 2015 et 2016 la liste est longue, très longue, des défauts de paiement dont sont victimes les entreprises congolaises. Avec les conséquences dramatiques qui en découlent pour leur personnel privé brutalement de salaire, d’emploi, de couverture sociale et la montée de tensions qui risquent à plus ou moins brève échéance de se traduire dans la rue de façon plus ou moins violente.

Il est bien vrai que le Premier ministre n’est en rien responsable de cette situation puisqu’il a pris ses fonctions il y a six mois. Mais il l’est tout autant que la continuité de l’Etat demeure l’un des principes fondateurs de la démocratie et que, par conséquent, le respect des engagements de ce même Etat figure en bonne place dans son carnet de route. D’où ce rappel de bon sens selon lequel il importe de résoudre au plus vite les problèmes résultant du non-paiement des travaux effectués à la demande des grands ministères.

Formulée à plusieurs reprises ces dernières semaines par les organisations qui regroupent les acteurs économiques, cette sollicitation mérite d’être prise maintenant très au sérieux. D’une part, en effet, elle est juste puisqu’elle repose sur des travaux réellement effectués et livrés ; d’autre part elle est vitale pour de nombreuses entreprises dont les finances, la trésorerie sont plombées de façon dramatique. Si, très vite, l’Etat n’y répond pas de façon appropriée l’on peut être certain que sa défaillance coûtera cher, très cher, à la nation congolaise, c’est-à-dire à chacun de nous.

Les Dépêches de Brazzaville

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