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Sotchi

Vendredi 25 Octobre 2019 - 13:33

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Il y a eu, bien sûr, la grand’messe qui a réuni deux jours durant, autour de Vladimir Poutine, une bonne quarantaine de chefs d’Etat venus des quatre coins de notre continent. Mais il y a eu aussi les entretiens bilatéraux, les rencontres informelles, les échanges d’idées entre conseillers et diplomates qui ont marqué le premier sommet Afrique-Russie organisé à Sotchi. Et c’est probablement, pour ne pas dire certainement, de ces multiples rencontres que sortira, dans les mois à venir, la concrétisation de la coopération entre les deux mondes qui s’est dessinée hier et avant-hier au plus haut niveau des Etats concernés.

Etant donné le rééquilibrage des relations entre les grandes puissances de la planète auquel nous assistons depuis le début de ce nouveau millénaire, ce qui vient de se passer sur la rive russe de la mer Noire n’a rien de surprenant ; et l’on voit mal comment la Russie, débarrassée de l’idéologie marxiste qui l’avait plombée quatre-vingts années durant, aurait pu ignorer plus longtemps ce changement fondamental de l’équation stratégique mondiale. Mais l’ambiance, tout à la fois détendue et passionnée dans laquelle s’est déroulé le sommet de Sotchi, envoie une série de signaux forts, très forts, à la communauté internationale tout entière.

Résumés en quelques mots, ces signaux sont les suivants : la Russie de Vladimir Poutine redevient l’un des grands acteurs de la scène planétaire ; elle entend désormais tenir sa place dans l’évolution des sociétés humaines et fait à juste titre de l’Afrique l’un de ses principaux terrains d’action ; tout comme s’y est employée la Chine ces dernières années, elle veut contribuer de façon positive à l’évolution du continent sur lequel vivra à brève échéance plus du quart de l’espèce humaine ; au-delà  de la mise en valeur des ressources naturelles de cette partie du monde, elle compte jouer un rôle important dans son émergence sur le plan économique, social, stratégique ; bref, elle fait maintenant de l’Afrique l’un de ses premiers, sinon même le premier partenaire de sa nouvelle diplomatie.

Ajoutons, pour faire comme on dit bonne mesure, que dans ce nouveau contexte, les deux Congo figurent en très bonne place dans la liste des nations avec lesquelles la Russie entend désormais coopérer activement. Brazzaville et Kinshasa ne peuvent que s’en réjouir !

 

 

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