Opinion

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Tâchons de ne pas rejeter la compétition économique, elle est la mère de la qualité.

Samedi 9 Juillet 2016 - 17:15

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Il est ici question de valoriser la concurrence économique loyale car elle est source de la bonne qualité et de la baisse des prix des biens et services. Alors que les entreprises et les sociétés dans toute leur forme ne refusent pas de se livrer à ce jeu de façon loyale, car ce jeu est bénéfique à la fois pour des entreprises et sociétés elles-mêmes et pour les consommateurs.

Loin de nous l’idée de nous substituer aux structures techniques légalement autorisées dans tous les domaines d’activités socio-économiques pour évaluer la qualité des services et biens, nous avons tout simplement voulu à travers cet humeur, épingler quelques effets positifs d’une bonne concurrence, car la situation du monopole économique arrête l’innovation et crée de la routine entrepreneuriale ou sociétale, alors que la compétition permet d’aller vers les meilleures qualités des biens et services de peur de voir ses marques, marchandises et services être rejetés ou écartés par les consommateurs, qui par essence, ont toujours été exigeants.

Ceci étant, nous voulons tout d’abord circonscrire la notion de qualité. Elle signifierait entre autres, en des termes plus simples, des produits qui durent plus longtemps et fonctionnent mieux, des services après-vente ou de dépannage plus performants, un meilleur accueil du client etc. Tenez ! Parlant par exemple des services émanant des sociétés de téléphonie mobile en pleine compétition ici ou ailleurs, quel serait le comportement des clients vis-à-vis de la société P qui rendrait des services en deçà des attentes ? Constat, nuit et jour, des grincements de dents et lamentations se feront entendre ici et là. Dans ce cas, on n'est pas loin d’assister à une fuite des clients pour d’autres sociétés de téléphonie mobile plus compétitives avec des services de qualité acceptable.

Oui la qualité, nous l’avions signifié, renvoie à la meilleure production des biens et services et est générée par la concurrence économique. Mais que dirons-nous de la compétition- économique elle-même ? Elle peut renvoyer à la présence au même moment sur un territoire donné de plusieurs entreprises ou sociétés produisant des biens et services de même nature et agissant de façon loyale mais en positionnement de rivales avérées pour des mêmes consommateurs. D’où intervient même la notion du marketing pour vite faire savoir auprès des consommateurs ce qui est bon afin qu’il soit vite écoulé. La concurrence- économique, acceptons-la, limite le mauvais savoir-faire de certaines structures productrices des biens et services et crée de l’innovation pour ajouter un « plus » dans l’appréciation du produit.

 Et lorsqu’il y a plusieurs sociétés ou entreprises qui entrent en compétition, les effets se font sentir sur le marché et même au niveau de ce que l’on appelle couramment par le panier  de la ménagère avec le nivellement vers le bas des prix de la marchandise pour qu’elle puisse être vite écoulée. A ce sujet, Montesquieu écrivait, « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et qui établit les vrais rapports entre elles ».

Enfin, lorsqu’on écarte ce que d’aucun appellerait par la compétition-économique déloyale, dans laquelle on n’est toujours pas sûr d’avoir de la qualité qu’il faut par défaut de contrôle technique des biens et services produits, la vraie concurrence-économique est donc à encourager vu ses effets positifs. Alors, que ce soit au niveau des brasseries,  la production du ciment, les compagnies d’aviation,  le transport routier,    la production des eaux minérales,   la menuiserie ou la peinture,  l’architecture, les écoles privées surtout,  les sociétés de gardiennage,  le transit,  l’hôtellerie, les consommateurs n’attendent que des bons services et des bons produits, donc acceptons tous à bras ouverts, la compétition-économique.

Ainsi, que l’on veuille ou pas, la concurrence-économique loyale peut susciter l’innovation, qui elle-même va de la conception des produits jusqu’aux services offerts, en passant par des techniques de production. Pourquoi alors les entreprises et autres structures productrices des biens et services, ne voudraient pas de la compétition, si au final elle est une bonne chose pour les uns et les autres ?

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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