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USA : an 240 !

Samedi 9 Juillet 2016 - 16:15

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Mesures de sécurité particulières, le 7 juillet, autour du siège de l’ambassade américaine à Brazzaville où la cheffe des lieux, Stéphanie Sullivan, accompagnée du personnel de sa représentation diplomatique au Congo recevait des invités pour les 240 ans de l’indépendance du pays de l’Oncle Sam.

Quand on approchait de la place, on se soumettait à la politesse des agents postés pour la circonstance, en civil ou en uniforme, qui vous saluaient avec déférence et vous indiquaient la voie de passage. Franchissez le portique et vous accédez à la vaste cour fleurie de l’ambassade élevée aux abords du boulevard Denis Sassou N'Guesso, l’une des principales avenues de la capitale congolaise.

De manière générale, les Américains ont toujours le sens de l’humour et ils savent le distiller au bon moment. Il était en effet agréable cet accent américain du français parlé par le modérateur de la soirée qui précédait l’ambassadeur. Il était aussi agréable d’écouter l’un après l’autre The star-spangled banner (la bannière étoilée), l’hymne américain, et La Congolaise, l’hymne du Congo, dans un silence citoyen.

Peut-être n’était-elle pas obligée de le dire, mais l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique a semblé épouser l’air du temps. Pour annoncer la présence de diplomates cubains à la cérémonie, soulignant que c’était pour la toute première fois qu’elle les avait invités. En poste à Brazzaville depuis près de trois ans, elle savait aussi que c’était depuis cinquante ans passés que Washington et la Havane ne s’adressaient pas la parole officiellement. Les tabous sont devenus caducs depuis quelque temps et c’est tant mieux pour l’amitié et la solidarité entre les peuples.

Satisfaite de la présence de nombreux convives, à commencer par le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, Stéphanie Sullivan a déroulé en français un speech de quelques quinze bonnes minutes.

On y retient, entre autres, qu’elle a appris à connaître le Congo: « Comme vous pouvez le voir, nous continuons à construire. Mais la construction, ce n’est pas seulement l’infrastructure, les briques et le mortier. Elle consiste aussi à renforcer les capacités humaines, à instaurer les systèmes équitables, et à bâtir les institutions qui sont plus fortes que tout individu ou groupe d’intérêt ».

Stéphanie Sullivan a aussi parlé de l’homme au sens où on devrait l’écrire avec un grand H, lorsqu’elle a cité le président américain, Barack Obama, qui appelait lors d'un discours à Addis Abeba, l’Afrique à mettre fin au cancer de la corruption. « Nous ne pouvons pas compter sur les êtres humains à être « bons », et aucun pays n’est à l’abri des tentations de la corruption- y compris le mien. Nous avons tous besoin des règles claires qui définissaient ce qui est acceptable, et ce qui ne l’est pas ». En cela, elle a déclaré soutenir « la promesse de lutter contre la corruption contenue dans le discours d’investiture du président de la République, Denis Sassou N’Guesso ».

7 juillet 1776-7 juillet 2016, cela fait deux siècles et quatre décennies que les Etats-Unis d’Amérique ont accédé à leur indépendance. Un temps laborieux durant lequel, grâce au génie de son peuple, ce pays est devenu, au fil des épreuves, une Nation respectée. Jeudi soir, à Brazzaville, la fête américaine était belle.

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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