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Une journée qui devrait nous bien nous inspirerDimanche 22 Septembre 2013 - 19:02 La Journée mondiale des animaux qui se célèbre chaque 4 octobre sous l’égide des Nations-Unies est bien spéciale, en ce sens que l’ONU ne parle pas à proprement parler de « journée », mais propose des sujets forts documentés sur différentes espèces d’animaux en danger, autant d'invitations à s'informer et, pourquoi pas, réagir ! Mais surtout constater, si l’on est un observateur avisé, que le premier « animal » menacé d’extinction est ce bipède que nous nommons l’être humain. Trop de parallèles laissent entrevoir l’amalgame facile entre ces deux espèces. Les Nations-Unies travaillent pour protéger les espèces animales en voie de disparition en évoquant, par exemple, le majestueux tigre qui n'a plus que quelques endroits pour se dissimuler car tous ses endroits de prédilection ont été détruits par les hommes. Au même titre que le panda géant et l’éléphant captivent de nos jours le cœur des populations dans le monde entier et deviennent des symboles de l'effort pour sauver les espèces en danger, que dire de ces nombreux endroits de la planète victimes de catastrophes dues à l’espèce humaine ? L’être humain, auteur de ces impairs depuis des millénaires, a préparé également sa propre tombe. Croyant encore possible de rattraper le mal ainsi causé il situe à présent parmi ses priorités la protection de la faune et de la flore, la préservation de l’environnement et des écosystèmes etc… Jusqu’au 19ème siècle les scientifiques pensaient que la race blanche disposait d’un atout essentiel pour sa survie en ce qu’elle maîtrisait les sciences et les techniques et donc évincerait inéluctablement les autres races techniquement moins évoluées. Les événements du XXème siècle ont largement démontré le caractère erroné de ces prévisions. Ces mêmes « sciences développées par les Européens » ont augmenté la capacité des humains à s’autodétruire de plusieurs manières, guerres mondiales : conflits larvés, destruction de l’environnement, entraînant également celle de peuplades autochtones. Ces sciences ont également bénéficié aux autres races et permis, par exemple, en Afrique la réduction de la mortalité infantile alors que les taux de fécondité élevés s’y sont maintenus. Ce qui s’est soldé par un taux de croissance très élevé en Afrique et fortement réduit dans les zones peuplées par les Européens. Ce taux de fécondité désormais réputé si faible en Europe, avec en moyenne moins de 1,5 enfant par femme, ne permet pas que soit envisagé le renouvellement endogène de ces populations. Mais, à terme, permet de prédire la disparition des habitants autochtones d’ici 150 à 250 ans. Voici donc certaines réalités de notre monde planétaire que nous feignons d’oublier et c’est pourquoi la Journée mondiale des animaux, qui a lieu chaque année le 4 octobre, doit nous interpeller profondément sur la question d’un éventuel déclin de l’humanité. C’est vrai qu’elle est instituée pour attirer l'attention des gouvernants, mais aussi des citoyens sur l'importance du respect de la vie animale. Mais elle doit aussi et simplement nous rappeler l’interdépendance planétaire et la chaîne du cycle de vie qui concerne les règnes animal, végétal et minéral, indissociablement liés. Ferréol Constant Patrick Gassackys Edition:Édition Quotidienne (DB) |