Assassinat du colonel Mamadou Ndala : les premiers suspects aux arrêts

L’enquête initiée par la justice militaire au lendemain de l’assassinat du colonel Mamadou Ndala tué par un tir de roquette ayant visé son véhicule dans le territoire de Béni (Nord-Kivu) poursuit son cours. Les investigations, à en croire les sources militaires, auraient repris à zéro sans négliger aucune piste. Les enquêteurs ont donc du pain sur la planche pour tenter de reconstituer les faits plusieurs jours après l’attaque tragique ayant coûté la vie à cet officier des Fardc. Néanmoins, avec l’arrestation des premiers suspects, l’espoir de remonter la filière jusqu’aux commanditaires du crime demeure toujours intact.

Quelques noms sont d’ores et déjà cités dans le cadre de cette affaire quoique leur culpabilité ne soit pas encore établie clairement à ce stade d’investigation. C’est notamment le cas du commandant militaire de la ville de Béni, le lieutenant-colonel Tizo Bizuru et de son garde du corps. Des sources sur place citent également le nom du général katangais Moundos placé d’abord en résidence surveillée pour complicité avant de s’échapper, le 6 janvier, sans que les circonstances de sa fuite ne soient élucidées. Aux dernières nouvelles, il nous revient que le fugitif aurait été arrêté 24 heures après son escapade par les troupes du regretté vaillant commandant du 42e bataillon de l'Unité de réaction rapide des Fardc. Deux autres officiers dont le colonel Murenzi, commandant du 808e régiment des Fardc déployé à Béni auraient également été arrêtés le 4 janvier par les enquêteurs, apprend-on des sources locales.

Entre temps, le téléphone portable d’un des suspects découvert sur le lieu du crime constitue une pièce de conviction susceptible de faciliter les investigations afin de mettre la main sur le groupe d’assaillants ayant abattu le défunt colonel. Toutefois, il est encore trop tôt de culpabiliser les personnes incriminées sur la base des simples suspicions, arguent certaines sources militaires tout en invitant à attendre les résultats de l’enquête en cours. D’autres à l‘instar du porte-parole des Fardc au Nord-Kivu n’ont pas confirmé lesdites arrestations mais parlé plutôt des simples interrogatoires. Cependant, une chose est  vraie, c’est que la thèse d’un complot interne aux Fardc tend à se préciser de plus en plus.