Agressions

Faut-il s'étonner que de grands médias français comme Le Monde ou Radio France Internationale présentent assidument le Congo comme un pays dangereux, instable, géré par un pouvoir autoritaire, en proie à des tourments intérieurs qui ne s'apaisent pas ? Evidemment non dans la mesure où ces mêmes médias sont mus par une vision de l'Afrique aux forts relents coloniaux, qui ne reflète en rien les réalités du temps présent.

Disons-le donc sans l'ombre d'un doute, les jugements ainsi portés n'ont guère d'importance. Les évènements à venir se chargeant de démontrer leur inanité, les médias qui les profèrent se verront en effet contraints, demain, d'écrire et de dire le contraire de ce qu'ils disent et écrivent aujourd'hui. Il en a toujours été ainsi depuis que l'Afrique a acquis son indépendance au début des années soixante du siècle précédent et nous en avons nous-mêmes fait l’expérience à maintes reprises.

Les agressions auxquelles se livrent ces médias ont, malgré tout, ceci de positif qu'elles montrent de façon claire que le temps est venu pour le Congo de mieux expliquer ce qu'il est, ce qu'il veut être, ce qu'il sera dans le proche avenir. Et dans ce contexte deux actions semblent prioritaires :

° La première relève directement de l'Etat. Elle passe par l'activation de sa présence diplomatique dans les différentes capitales du monde, en Europe notamment, mais aussi partout où se prennent les grandes décisions au plan international.

° La deuxième nous concerne directement nous, journalistes, hommes ou femmes de médias, qui devrions nous préoccuper mieux que nous ne le faisons de faire connaître dans ces mêmes lieux les informations sur notre pays que nous rassemblons et publions chaque jour.

Le temps est venu de prouver à la face du monde que l'Afrique prend son destin en main dans le domaine de l'information et de la communication comme elle le fait dans tous les autres secteurs de l’activité humaine.