15 août : la beauté indépendance

Vendredi 12 Août 2016 - 18:44

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Si la municipalisation accélérée avec pour corollaire la célébration de la fête de l’indépendance n’a pas été visiblement bénéfique en ce qui concerne les infrastructures culturelles, sur le plan artistique, la jeunesse congolaise a pu s’exprimer. Courant cette première phase finissante des célébrations tournantes de ces festivités, plusieurs activités juvéniles ont été organisées. Rétrospection. 

De 2004, date de la première célébration de la fête tournante de l’indépendance du Congo à Pointe-Noire dans le département du Kouilou, jusqu’en août 2015 à Ouesso dans la Sangha, le département de la culture n’a jusque-là pas bénéficié des effets de la municipalisation accélérée. Certes, il est prévu la construction des palais de la culture dans chaque département, mais ils n’ont pas encore vu le jour.

Cependant, sur le plan artistique, les jeunes de différents horizons ont pu s’exprimer à travers des activités comme l’élection Miss indépendance, organisée par l’association Lumières d’Afriques que préside Ferréol Constant Patrick Gassakys, le 13 août de chaque année. Il en est de même pour le Salon africain de la mode et de l’artisanat (Sama) organisée par Chantal Ickonga, le 14 août. Ces deux activités ont suscité l’adhésion massive de la jeunesse artistique congolaise.

Mais, entre-temps, si le Sama a organisé sa dernière activité lors de la fête de l’indépendance de 2012, à Kinkala dans le département du Pool ; l’élection Miss indépendance poursuit toujours son petit bonhomme de chemin.

2007 débute l’aventure de Miss indépendance

C’est à Owando dans le département de la Cuvette centrale que débute l’aventure de l’élection Miss indépendance. S’en sont suivies les trois éditions consécutives de Brazzaville ainsi que celles des autres départements. Ces différents concours mettant aux prises plus d’une dizaine des candidates, toutes originaires du même département choisies selon les critères définis par le comité d’organisation, ont connu le sacre des lauréates ci-après :

- Fany Yoka, miss Cuvette centrale à Owando en 2007 ;

- Eliane Mitsouba miss Brazzaville 2008, 19 ans, 1,83m et 63kg ;

- Réelle Botonga, miss Brazzaville 2009, 18 ans, 1,72m et 54kg ;

- Meguy Laure Samba, miss Brazzaville 2010, autrement appelée miss du Cinquantenaire. Agée de 18 ans, 1,75m, elle est originaire de la ville capitale.

- Marina Grâce Opouya Bockash, miss Sangha 2011, 19 ans, élève en classe de terminale (lorsqu’elle est élue). Elle est originaire du district de Mbomo.

- Stelle Rosy Odi-Ingoba, miss Pool 2012, 22 ans, 1,60m, étudiante en communication des entreprises. Son action a porté sur la protection de l’environnement. Elle avait émis le souhait de voir le ministère de l’Environnement créer une gazette de presse dont les principaux messages porteront sur la protection de l’environnement, de la faune et de la flore, condition essentielle pour la survie de l’humanité. Elle a bénéficié de la voiture offerte par la marraine de l’élection Miss indépendance.

- Victoire-Magina Owassa-Gnangha, miss Plateaux 2013, 19 ans, 1,75 mètre, originaire du district d’Allembé, étudiante en première année en sciences et techniques de la communication à l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville.

- Aminata Ancia Pandi, miss Lekoumou 2014, 19 ans, 1,78m, (élève en terminale A, lorsqu’elle est élue), ressortissante du district de Mayéyé. Elle a consacré son action courant sa mandature dans l’humanitaire, en faisant des dons aux femmes veuves et aux enfants orphelins en général et ceux de son district Mayéyé en particulier.

- Helderine Ayeni Kosso, miss Sangha, 21 ans, 1,82m pour 63kg. Elle est ressortissante de la ville de Ouesso, elle est élève en classe de terminale A (lorsqu’elle est élue miss). La miss indépendance 2015 a bénéficié d’une voiture de marque Peugeot 607 offerte par la première dame du Congo. À qui le tour pour 2016 à Madingou dans la Bouenza ?

Notons que la dernière soirée de l’élection Miss indépendance a rendu hommage à maître Ngouacha, l’un des membres de l’association Lumières d’Afriques et grand formateur de danse et à la première miss du Congo avant les indépendances, originaire de la Sangha.

Un soutien sans pareil de la première dame du Congo

La première dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso, soutien cette compétition qui met en valeur la beauté des filles des départements du Congo. « À travers la municipalisation accélérée, nous devons montrer à tous ceux qui nous suivent partout dans le monde que nous avons des enfants qui sont belles, élégantes et qui aiment le travail. C’est ce qui est positive en nous. Nous soutenons cette élection depuis qu’elle a commencé. En tant que marraine, nous allons accompagner toujours cette élection ainsi que ces enfants afin que, pendant une année, les lauréates puissent voyager, découvrir d’autres cieux. Nous remercions Ferréol Constant Patrick Gassakys et son équipe », a déclaré la première dame du Congo.

En retour, l’association Lumières d’Afriques a témoigné sa gratitude à la première dame du Congo pour cette belle aventure.

Que gagnent ces reines de beauté une fois élues ?

En dehors du prestige et de l’honneur, les lauréates des différentes compétitions de beauté Miss indépendance bénéficient de plusieurs cadeaux de valeur et autres voyages, grâce aux donateurs. Elles ont, pour la plupart, voyagé à travers le monde. États-Unis d’Amérique, Brésil (pour assister au Carnaval de Rio de Janeiro), Émirats Arabe Unis (Dubaï), Afrique du Sud (visite de safari et un pèlerinage à Soweto au lieu emblématique de la lutte antiapartheid), Maroc, une semaine de loisirs et d’agréments aux îles Seychelles (plus un safari dans l’une des réserves animalières du Kenya en pension complète et un joli petit clin d’œil à son shopping), Rwanda, Sénégal (visite touristique au gigantesque monument du Cinquantenaire de Dakar), Burkina Faso ( à Ouagadougou pour visiter le Salon international de l’artisanat), Addis-Abeba en Éthiopie (au siège de l’Union africaine, avec en prime la visite de Lucy, l’ancêtre de l’humanité, la tombe de Négus Haïlé Sélassié plus un shopping presque sans retenue), Cameroun… Ce sont les différentes destinations empruntées par ces lauréates pour la découverte des pays et leurs sites touristiques.

« À cet instant, dites-moi de tout laisser sauf cette couronne s’il vous plait. J’étais la plus heureuse au monde la nuit du 13 au 14 août 2015 », a déclaré la miss indépendance 2015, Helderine Ayeni Kosso, exprimant ainsi sa joie plusieurs mois après. Pareille pour la miss Brazzaville, Eliane Mitsouba : « Ma vie a totalement changé après mon sacre. Merci beaucoup à l’association Lumières d’Afriques et à la première dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso ».

Les sapeurs aussi …

Les amoureux des couleurs réunis au sein de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes, hommes et femmes de toutes générations confondues, dandinent sur le macadam du boulevard où se tient le défilé. Ce 15 août 2016, ces friands des couleurs qui sont dorénavant réunis au sein de l’Association des unions des sapeurs du Congo seront présents à Madingou pour plaire comme ils savent le faire, tous ceux qui seront à la fête du 15 août 2016.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La première dame du Congo portant la couronne à la miss indépendance (Sangha) 2015 Photo 2 : La première dame du Congo et la miss indépendance (Sangha) 2015 Photo 3 : La première dame du Congo posant avec la miss indépendance (Sangha) 2015 et la miss indépendance sortante (Lekoumou) 2014 Photo 4 : La miss indépendance (Lekoumou) 2014 au Brésil avec le personnel de l'ambassade du Congo dans ce pays Photo 5 : La miss indépendance (Pool) 2012 Photo 6 : La miss indépendance (Djambala) 2013 Photo 7 : Les sapeurs

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