8 mars 2024 : quand la sensibilisation rime avec la musique

Samedi 9 Mars 2024 - 16:30

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À l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, l’institut français du Congo (IFC) a abrité un concert 100% féminin durant lequel Blessing, Mwassi Moyindo et Gypsie la tigresse ont mis en avant le talent de la femme dans le domaine de la musique, tout en délivrant des messages forts pour une meilleure condition de la femme dans le monde professionnel et dans la société. 

C’est dans une ambiance musicale et chaleureuse que des femmes de diverses nationalités, venues des quatre coins de Brazzaville, ont terminé leur soirée du 8 mars à l’IFC. La première à monter sur scène a été Blessing. Avec sa douce voix et sa touche de sensualité, l’artiste congolaise a fait vibrer le public au rythme de la rumba en interprétant des hits d’artistes célèbres, à savoir « Mario » de Franco Luambo, « Ikia » de Koffi Okomidé, « Nakei Nairobi » de Mbilia bel, « Lady D » de Fally Ipupa. Au terme de sa prestation, Blessing a invité les femmes à miser sans cesse sur le travail pour récolter le fruit qu’elle désire savourer car, pour elle, il n’y a pas de récompense sans sacrifice. Ainsi, elle exhorte à banir la facilité et le marchandage des opportunités afin de se faire respecter dans l’univers de la musique. Selon elle, la célébration de la Journée du 8 mars en est une belle expression de cette pensée. 

De la musique au slam avec Mwassi Moyindo, le public a savouré tantôt au rythme de la rumba, tantôt au rythme de l’afro-fusion, des mots forts empreints de poésie, mettant sans cesse l’amour et l’acceptation de soi en avant. Avec professionnalisme, la slameuse congolaise a détaillé une partie de son répertoire discographique à travers les titres comme Ngiena, Zala yo, Louzolo, Samu mie, Wa yo. Artiste engagée, Mwassi Moyindo a également usé de sa voix pour exhorter les femmes à rester fortes et optimistes malgré les aléas de la vie, particulièrement celles qui sont victimes de maltraitance et d’abus sexuels dans des pays en proie aux guerres. Par ce message, Mwassi Moyindo appelle les autorités internationales à trouver les solutions adaptées à ce fléau. 

Le spectacle 100% féminin organisé par l’équipe France au Congo, en partenariat avec la délégation de l’Union européenne et la société de téléphonie mobile MTN, a  été clos par Gypsie la tigresse. Débordante d’énergie comme d’habitude, elle a fait bouger le public au rythme de la rumba et la salsa avec des titres comme «5 gigas», «Nzombi», «Africa», «Amour de Nombakélé». Avec son brin de folie et d’humour, Gypsie a fait participer quelques spectateurs à travers une exhibition de la danse mopacho. En véritable woman show, elle incarne la bravoure et l’audace de la femme congolaise à pratiquer la musique. Un secteur parsemé d’embûches qui demande beaucoup de résilience même quand on est talentueuse.  « Ça été un véritable plaisir d’assister à ce spectacle. Par leurs talents et leurs dynamismes, ces artistes féminines sont une véritable source d’inspiration. Seulement, en parlant de concert 100% féminin, j’aurai aimé voir aussi des femmes à la guitare, au piano, à la batterie, etc. », a confié Emmanuelle Ndinga, une jeune brazzavilloise de 24 ans. 

 

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Le passage sur scène de la slameuse Mwassi Moyindo /Adiac

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