8 mars : Félix Kabange Numbi reconnait l’importance de la femme dans la reforme foncière

Le ministre des Affaires foncières, Félix Kabange Numbi, a reconnu l’apport de la femme au sein de son cabinet. Toutefois, laisse-t-il entendre « nous avons fait du chemin au cabinet.  Mais c’est insuffisant. Cela nous oblige d’aller de l’avant ». Parlant de la reforme foncière au sein de son ministère, Félix Kabange Numbi déclare : « Le rôle de la femme est primordiale dans la vie de la société. Je suis fière d’avoir des femmes dans mon cabinet. Je vous rassure de la prise en compte des droits de la femme dans la mise en œuvre de la réforme foncière ».

Au cours de cette fête, les femmes ont dans leurs différents discours retracé le combat de la femme et plaidé pour le respect de la parité au sein du ministère des Affaires foncières. Après le mot de remerciement de la conseillère financière, Anny Upungu, la chargée d’études de suivi des recettes budgétaires, Jolie Mulongo a retracé dans son discours le combat de la femme  jusqu’à l’institution de la Journée internationale de la femme. Pour elle, les femmes doivent prendre conscience de leurs responsabilités. « L’indépendance n’est pas un cadeau mais plutôt un combat.  La parité se gagne. Pour ce faire, la femme doit se montrer compétitive au niveau de l’emploi… ».

De son coté, la chargée d’études du cadastre, Godelieve Panzu  a planché son intervention sur la reforme foncière et les droits de la femme. La loi foncière, explique-t-elle, ne tient pas compte des droits de la femme. « Notre système foncier n’est pas à l’abri de la discrimination de la femme.  Il est récurrent dans notre système foncier que la femme ne soit citée qu’à titre indicatif, soit simple usufruitière alors que les dispositions légales en droit de famille obligent le consentement des deux époux dans la prise de décision en matière de transfert, d’aliénation des biens immeubles ».

Selon la chargée d’études du cadastre, la réforme ne peut réussir qu’avec l’implication de la femme consciente, stable dans la prise de décision. La réforme foncière ne peut revêtir un caractère durable et fiable que quand la femme est associée.  La chargée d’études, Germaine Mbuyu s’est appesantie sur les trois régimes matrimoniaux à savoir la communauté universelle des biens, la séparation des biens et la communauté des biens réduits aux acquêts.

Les femmes du cabinet du ministre des Affaires foncières ont présenté une saynète caricaturant la journée portes ouvertes initiée par le ministre des Affaires foncières. Cette saynète  retrace la souffrance d’une veuve  qui s’est vue dépouillée par sa belle mère de tous les biens lui laissés par son défunt mari. Grâce à la journée portes ouvertes organisée par le ministre des Affaires foncières, la veuve et les orphelins rentreront dans leurs droits.