8 mars : les femmes invitées au dépistage précoce du cancer

Samedi 9 Mars 2019 - 17:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le Pr Judith Nsondé Malanda a demandé, à l'occasion d'une causerie-débat organisée pour la circonstance, aux employées de l’Institut de recherche agronomique (Ira) d'être vigilantes sur des cas suspects au niveau des parties de leur corps humain.

L’invite a été faite lors de la communication que le Pr Judith Nsondé Malanda a donnée sur le thème « Le cancer du sein et du col de l’utérus », à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes.  

L’oratrice a énuméré les types de cancer, leurs facteurs et les mesures préventives, avant d'encourager les femmes au dépistage précoce. Selon elle, les cancers du sein et du col de l’utérus sont les plus fréquents au Congo. Six cent cinquante-sept nouveaux cas ont été diagnostiqués chez la femme, l’homme et les enfants en 2013.

Les facteurs sont multiples, a-t-elle poursuivi, ajoutant que le cancer peut être héréditaire ou dû au dérèglement endocrinien lié à l’environnement, à l'éclosion chimique, aux bactéries, etc.

Judith Nsondé Malanda a, par ailleurs, souligné que la multiplicité des partenaires, le manque d’hygiène sexuelle ainsi que les rapports sexuels avant l’âge de 15 ans sont, entre autres, les facteurs du cancer du col de l'utérus. A cet effet, elle a demandé le dépistage précoce, les examens au laboratoire du frottis vaginal ainsi que le vaccin pour les enfants âgés de moins de 18 ans.

Les femmes de l’Ira ont, à cette occasion, été édifiées sur le thème « La femme face à la production et la transformation de la farine de manioc et ses dérivés », développé par Sylvia Pétronille Ntsossani de cet institut.

L’étude a été menée afin de valoriser le manioc par la mise au point d’une technique de transformation, a-t-elle fait savoir.  Avec le manioc, la femme obtient plusieurs dérivés qui contribuent au développement économique. Le manioc permet, en effet, de fabriquer des pâtes alimentaires, des gâteaux, des beignets, du gari, de l’alcool, la liste n’est pas exhaustive.

Elles ont bénéficié de connaissances sur la chenille légionnaire d’automne, un insecte ravageur des plantes originaires des régions tropicales. Cette communication a été donnée par Melucia Mbadinga Kingat.

Selon elle, cet insecte est présent au Congo, au Gabon, en Guinée, au Cap vert et cause d'énormes dégâts aux plantes. L'insecte dévaste plus de quatre-vingts espèces végétales et principalement le maïs.   

Deux participantes à la causerie-débat, notamment Ranie Intsea Ngani et Lise Mavoungou, très marquées par la communication portant sur le cancer, ont estimé que cette sensibilisation  est venue à point nommé pour les sortir de l’ignorance. 

Cette rencontre des femmes a été patronnée par Huguette Nguenoni et Françoise Otaba, du ministère de la Recherche scientifique et l'innovation technologique.  Huguette Nguenoni a rappelé à ses consœurs le thème de la journée au niveau international et national avant de les inviter à plus de dynamisme et aux actions concrètes. « Les femmes ne doivent pas seulement crier à longueur de journée à l’égalité du genre pour leur émancipation et leurs droits. Elles doivent aussi prouver ce dont elles sont capables », a-t-elle rappelé.  

A cette même occasion, les femmes se sont livrées à un match de ndzango opposant les instituts.

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Le personnel féminin de l'Ira après la conférence / Adiac

Notification: 

Non