8 Mars : les femmes juristes sollicitent l’adoption de la loi sur la parité

Jeudi 9 Mars 2017 - 16:15

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L’association des femmes juristes du Congo, que dirige Jocelyne Milandou, sollicite l'adoption de la loi sur la parité afin que la femme jouisse de ses droits dans tous les domaines. Ce voeu a été émis lors d’un débat organisé sur le thème « la parité », à l’Institut français du Congo, à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars.

La rencontre a été axée sur les thèmes portant sur l’égalité entre l’homme et la femme ; la formation des femmes sur la parité ;  les stratégies de sensibilisation à la parité et le manque d’engouement des femmes aux débats sur les questions du genre. Ces communications ont été données par l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery et Nadia Macosso, une des membres de l’association.

Pour l’ambassadeur, les femmes africaines continuent à faire l’objet de violence. Quand on parle de la parité, explique-t-il, l’on fait véhiculer un message de revendications de leurs compétences en respectant les droits des femmes. « La parité ne peut pas avoir de sens sans qu’elle s’appuie sur la connaissance de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes ; la protection des femmes depuis l’enfance : le respect de l’intégrité ; le droit fondamental  à l’éducation et à la défense », avant d’ajouter que « les femmes sont dans l’ignorance de leurs droits ».  

Nadia Macosso a, pour sa part, fait l’historique d’obtention de la loi sur la parité au Congo,  dégagé l’importance de la parité et l’implication de la femme pour le respect de ses droits.

L’oratrice a expliqué que la parité sert à lutter contre la discrimination ; à arriver à l’égalité des droits entre l’homme et la femme et bien d’autres. Selon elle, le soutien des femmes à la parité n’explique nullement la disparition des hommes mais incite les femmes à s'impliquer en grand nombre dans les sphères de prise de décision selon l’égalité des chances. « L’association des femmes juristes souhaite que les femmes jouissent de leurs droits et que cette perception négative des hommes soit tombée. Les femmes attendent aussi des hommes le partage de l’éducation des enfants et surtout de ne pas porter sur elles un sévère quand elles occupent des hautes fonctions de responsabilité », a-t-elle déclaré. S’adressant aux femmes, Nadia Macosso leur exhorte à être compétentes dans tous les domaines.

Jocelyne Milandou est intervenue en rappelant qu’il n’est pas normal que 52 % des femmes  n’accèdent pas aux postes de prise de décision. Elle a indiqué que les inégalités engendrées par des déséquilibres constatés entre les deux sexes, le plus souvent à l'avantage des hommes sont  manifestes. Les femmes sont sous-représentées dans les comités de direction, à la tête des entreprises et des institutions. « L’association ne se fatiguera pas jusqu’à ce que les femmes comprennent leurs droits car les hommes ne leur donneront pas le pouvoir. Nous ne voulons pas que les dossiers des femmes soient rejetés à cause de la maternité et bien d’autres raisons. Les femmes sont dotées de toutes opportunités et ne doivent pas s’enfermer », a-t-elle indiqué.       

Rappelons que la Journée internationale des droits des femmes ou Journée internationale des femmes  célébrée chaque 8 mars est issue de l'histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. L'Internationale socialiste des femmes avait célèbré le 19 mars 1911 la première « Journée internationale des femmes » revendiquant le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. En 1977, les Nations unies ont officialisé cette journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.

  

Lydie Gisèle Oko

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