Abolition de la peine de mort : l’Acat appelle le gouvernement à ratifier le protocole facultatif

Mardi 10 Octobre 2017 - 19:45

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A l’occasion de la commémoration, le 10 octobre, de la journée mondiale contre la peine de mort, l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) veut faire agréer le document qui se rapporte au pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir cette peine.

« Nous sommes catégoriquement opposés à la peine de mort et, tous les abolitionnistes du Congo interpellent le grand public sur le caractère discriminatoire de cette peine », a déclaré le président de l’Acat-Congo, Christian Loubassou.

Selon ce dernier, sur vingt Etats membres de l’Union africaine ayant aboli la peine de mort pour tous les crimes, 14 seulement ont adhéré au deuxième protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui vise son abolition.

Concernant le Congo, a-t-il précisé, il figure en 19e position des Etats dont l’abolition de cette peine est inscrite dans sa constitution du 20 octobre 2015 à son article 8.

Tenant compte des recherches préliminaires effectuées par la coalition mondiale, l’Acat estime que l’inexistence des informations concernant le statut socio-économique constitue l’une des causes de la peine de mort, à travers le monde, par les personnes pour la plupart économiquement vulnérables. En Inde, par exemple, 74% des personnes provenant des milieux défavorables sont condamnées tandis qu’aux Etats-Unis ce pourcentage s’élève à 95%.

Le thème de cette 15e édition s'intitule « La peine de mort et la pauvreté », qui interpelle également le directeur de cabinet du ministre de la Justice et des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Michel Mvouo. La République du Congo promeut la dignité et le développement progressif des droits de l’Homme, rassure-t- il, soulignant que le pays a toujours ratifié tous les instruments juridiques internationaux pertinents des droits de l’Homme.

 Il a, par ailleurs, précisé qu’il ne reste qu’au Congo de ratifier sans délai le deuxième protocole facultatif: « Je saisis cette occasion pour lancer un vibrant appel aux Etats qui ont aboli la peine de mort, à ne pas la réintroduire, et les encourage à partager leur expérience. Aussi, j’invite tous les Etats qui ne l’ont pas encore fait d’abolir la peine de mort (...) », a-t- il conclu.

 

Raoulla Yondot Kanga

Légendes et crédits photo : 

photo1: les membres de l'ACAT lors de la 15e journée de lutte contre la peine de mort

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