Accès aux services financiers : 30% des Africaines au sud du Sahara propriétaires d'un compte bancaire

Mercredi 16 Mars 2016 - 18:34

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Selon les données Global Findex, plus de 40 % des femmes dans le monde n’ont pas accès aux services financiers formels. En Afrique subsaharienne, elles sont seulement 30 % à posséder un compte bancaire, moins de 10 % au Moyen-Orient. Quant aux autres régions du monde, elles représentent 67 % pour l’Asie de l’Est et Pacifique, 49 % pour l’Amérique et les Caraïbes, 47 % pour l’Europe et l’Asie Centrale et enfin 37 % pour l’Asie du Sud. La région subsaharienne est donc l'avant-dernière de la liste. 

Une analyse plus approfondie des données Global Findex permet de constater qu’une femme a moins de chance qu’un homme de posséder un compte bancaire et d’avoir recours à une forme d’emprunt formelle dans les pays en développement. Actuellement, a-t-on appris, le Groupe de la Banque mondiale a initié des projets dans une vingtaine de pays dont la République démocratique du Congo (RDC) qui regroupent tristement au moins 73 % des personnes non bancarisées dans le monde.

L’objectif d’ici à 2020 est d’arriver à bancariser tous les adultes, autant d'hommes que de femmes. C’est le sacrifice à faire pour les aider à avoir accès aux différents services financiers dont l’épargne, le crédit et l’assurance. À l’initiative d’ailleurs du projet de la Banque mondiale, il a été possible de bancariser 14 % de femmes en RDC, l’un des plus faibles taux si l’on compare avec les résultats recueillis au Kenya (71 % des femmes) et en Afrique du Sud (70 % des femmes).

Réalités de l’inclusion financière en RDC

En poursuivant l’analyse de l’étude, on en arrive à d’autres constats fondamentaux particulièrement sur la problématique de l’inclusion financière des femmes en RDC. Déjà, il faut rappeler le pourcentage des femmes congolaises propriétaires d’un compte bancaire grâce à l’Initiative pour l’accès universel aux services financiers d’ici à 2020. Elles représentent 14% de femmes et 17% de tous les adultes confondus.

Au niveau de l’emprunt, 42 % des femmes congolaises ont emprunté de l’argent auprès de la famille et des amis. 2 % d’entre elles ont recouru aux institutions financières. Un maigre pourcentage a approché un prêteur formel privé. Les motifs d’emprunt souvent évoqués sont les frais de santé (10 %), les frais d’éducation et scolarité (26 %) et la ferme et entreprise (12 %). On comprend dès lors le travail important des institutions financières qui ont commencé à cibler de plus en plus les femmes dans leurs différents produits. Mais les résultats restent insignifiants.     

Laurent Essolomwa

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