Administration du territoire : la loi sur les partis politiques et sa mise en oeuvre

Mercredi 3 Juillet 2019 - 14:45

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Le gouvernement est décidé à appliquer l’article 11 de la loi organique n°20-2017 du 12 mai 2017 relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financement des partis politiques qui stipule que ceux-ci doivent disposer, outre le siège national, des sièges permanents et des membres dans tous les départements. Mais du côté des acteurs, on parle des droits et devoirs que chaque partie devrait respecter.

Pour rappeler à l’ordre les responsables des partis et groupements politiques existant dans le pays, le préfet directeur général de l’Administration du territoire, Jacques Essissongo, avait fait une communication, le 6 juin, sur le traitement actuel des dossiers et sur l’informatisation du fichier des partis et groupements politiques. Une communication qui n’avait pas suscité assez de réactions au regard de son caractère informatif.  

L’un des rares participants ayant pris la parole à cette occasion, le président de l’Union pour un mouvement populaire, Digne Elvis Tsalissan Okombi, a fait observer à l’Administration du territoire qu'elle devrait communiquer prochainement sur le financement des partis politiques.

« Vous avez parlé des conditions d’existence, sans parler du financement. La démocratie se finance. Il y a des partis politiques qui sont allés aux élections et qui ont obtenu des élus, cela voudrait dire qu’ils ont investi de l’argent. A ces mêmes partis politiques, vous leur demandez de financer les sièges. Le principe démocratique voudrait également qu’il y ait le financement des partis politiques », avait-il rappelé.

Insistant sur le volet financement, le député de Ngo, dans le département des Plateaux, avait indiqué que la démarche entreprise actuellement par l’administration consisterait à demander aux partis de trouver d’autres sources de financement. Ce qui n’est pas possible, selon lui.

« Pour la petite expérience, si vous voulez avoir un siège à Brazzaville et à Pointe-Noire, je crois que cela vous coûte au minimum cent cinquante mille francs CFA. Dans les autres villes, vous devez dépenser entre soixante-quinze et cent mille francs CFA. S’il faut aller dans les douze départements, en termes de coût, vous n’avez pas moins d’un million par mois. Donc un million par mois multiplier par douze, sans compter la permanence. Si vous voulez que nous respections la loi, il n’y a pas que des droits, il y a aussi les devoirs », avait expliqué Digne Elvis Tsalissan Okombi, prenant acte de la communication.

En effet, le gouvernement avait commencé, il y a quelques années, à financer certains partis politiques. Une initiative stoppée, sans nul doute, à cause des effets de la crise que traverse le pays.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les responsables des partis et groupements politiques/Adiac

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