Affaire colonel Tsourou : scènes de panique à Brazzaville après une fausse alerte

Jeudi 19 Décembre 2013 - 18:00

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Une information faisant état de la destruction d'explosifs au domicile du colonel Marcel Tsourou, a circulé le jeudi 19 décembre dans le centre-ville, semant la panique au sein des populations

Il était midi environ, lorsqu’une information a circulé sur la destruction d'explosifs au domicile du colonel Tsourou et de son transfert au parquet pour être entendu par le procureur de la République. Prises de panique, certaines personnes terrifiées ont déserté leur lieu de travail pour regagner vite leur domicile. Après quelques vérifications, il s’est avéré qu’il n’y avait rien à signaler.

Qualifiée de véritable intoxication par certains et de malveillance par d’autres, cette fausse alerte a mis les Brazzavillois en émoi et a semé le trouble dans plusieurs établissements scolaires, marchés et administrations publiques et privées.  

Tout a commencé dans la matinée du 16 décembre lorsque les Forces armées congolaises ont lancé l’assaut contre le domicile du colonel Tsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité impliqué dans l’affaire de l’explosion de Mpila.

Des tirs d’armes avaient été entendus dans les alentours du centre-ville où est situé le domicile du colonel Marcel Tsourou. Son interpellation est intervenue après qu’une fusillade a éclaté le 15 décembre entre les Forces armées congolaises et des fidèles de l’officier, suscitant la peur dans la capitale congolaise.

Rappelons que l’ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité avait été condamné en septembre 2013 à 5 ans de travaux forcés avec sursis pour complicité d’incendie involontaire et détention illégale d’armes de guerre dans le cadre de l’affaire des explosion meurtrières du 4 mars 2012.

Depuis son arrestation le 16 décembre, la population de la ville vit dans un climat permanent de peur et de psychose totale, dû à la désinformation. Les autorités du pays devaient évaluer la situation et faire en sorte que l’information soit bien disséminée afin de bien éclairer le public et d’empêcher toute panique.

 

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

1- Des élèves repartent chez eux 2- La cour d'un établissement vidée de ses élèves