Affaire Gecamines-Ventora : les notables katangais dénoncent l’acharnement contre Albert Yuma

Samedi 28 Décembre 2019 - 12:45

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C’est à un véritable plaidoyer assorti d’un argumentaire bien ouillé que les communautés de l’espace katangais se sont livrées le 25 décembre dernier en faveur d’un de leurs dignes fils, Albert Yuma (président du Conseil d’administration de la Gécamines) cité malencontreusement dans une sulfureuse affaire de blanchiment des capitaux de plus de deux cents millions d’euros impliquant cette entreprise publique.

Des allégations que les communautés de l’espace katangais réunies en séance extraordinaire le 26 décembre dernier estiment être truffées de mensonges. Une déclaration a sanctionné cette rencontre visant à rétablir la vérité après analyse approfondie du dossier tel que publié par l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) dans son récent communiqué. Lue par le secrétaire général, Jean Diur Muland, cette déclaration a eu le mérite de restituer, au regard des documents disponibles, les faits dans leur vrai contexte. Il en découle, après l’analyse, ce qui suit : La Gécamines a signé en date du 2 octobre 2017 avec la société Fleurette Mumi Limited un « team loan agreement » pour un montant de deux cent mille euros à décaisser progressivement. Cette société va, entre-temps, changer d’appellation pour devenir Ventora Développement, a ajouté Jean Diur Muland avant d’indiquer que ledit prêt a été bel et bien reçu par la Gécamines à travers son compte bancaire.  

« La lettre du ministre des Finances datée du 24 janvier 2018 portant titrisation et compensation des avances faites au Trésor public par la Gécamines prouve que le montant versé au Trésor était à valoir sur les obligations de cette entreprise vis-à-vis de l’Etat en matière des recettes fiscales et non fiscales », précise le communiqué. C’est sur ces entrefaites que la société Ventora fera une mise en demeure à la Gécamines pour rembourser la dette. L’entreprise publique congolaise refusera alors de s’exécuter au motif que les sociétés Fleurette Mumi et Ventora Développement ont été toutes sanctionnées par le Trésor américain respectivement en décembre 2017 et en juin 2018. D’où la plainte déposée par Ventora au tribunal de commerce de Lubumbashi. La Gécamines interjettera alors appel pour « mal jugé » et, pour l’heure, le dossier se trouve en instruction au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.

Pour les Communautés de l’espace Katangaise, le dossier étant entre les mains de la justice et après que les principaux acteurs ont été entendus, il appartient à l’organe de la loi de rendre le jugement en toute impartialité. Tout en dénonçant le vil acharnement contre un de leurs dignes fils, Albert Yuma, président du Conseil d’administration de la Gécamines, les communautés de l’espace katangais ont mis en garde tous ses détracteurs. Et de rappeler le dévouement dont il a fait preuve pour la transformation de la Gécamines et sa participation active dans l’élaboration du Code minier révisé.

Dans la foulée, l’Acaj et les autres organisations de défense des droits de l’homme ont été exhortées « à ne pas défendre sélectivement les Congolais et, surtout, à éviter tout acharnement tendant à prendre les allures tribalo-claniques dangereuses pour la fraternité et la cohésion tant recherchée ». Tout en se réservant le droit des poursuites judiciaires à l’endroit de quiconque qui violerait le droit de ses fils et filles, les communautés de l'espace katangais se disent disposées à ester en justice, s’il en faut, contre le coordonnateur de l‘Acaj, Georges Kapiamba, pour diffamation. La finalité de tout ceci, à en croire cette association, est de « voir tous les dossiers relatifs au détournement de fonds renseigné être traités  équitablement dans le respect des lois en vigueur dans le pays ».              

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Le secrétaire général Jean Diur Muland lisant la déclaration

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