Affaire Moïse Katumbi : Conadé écrit au chef de l'Etat

Samedi 2 Juillet 2016 - 12:37

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Dans une lettre ouverte signée de son président, Moïse Moni Della, adressée à Joseph Kabila Kabange, ce parti politique nouvellement créé fustige les violations de droits de l’Homme au pays et conseille le respect des prescrits de la Constitution en matière de gestion de la chose publique.

Dans la lettre ouverte adressée, le 30 juin, au chef de l’Etat, le parti Conservateurs de la nature et démocrates (Conadé) a sollicité de Joseph Kabila, pour détendre le climat politique, de mettre fin aux harcèlements politique, administratif et judiciaire contre le candidat à l’élection présidentielle, Moïse Katumbi, et d’autres acteurs politiques et de la société civile. Cette formation politique s’est, en effet, dite indignée, au sujet de l’harcèlement politique, administratif et judiciaire, dont fait objet l’ex-gouverneur du Katanga, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2016, suite à la demande expresse formulée par les plateformes politiques G7, l’Alternance pour la République et plusieurs autres associations, personnalités politiques ainsi que la majorité silencieuse du Congo profond. « Nous considérons cela comme un acharnement de la police, des services de renseignement et de la justice qui sont instrumentalisés, afin d’empêcher notre candidat à solliciter le suffrage du souverain primaire lors de la prochaine élection présidentielle », a noté ce parti politique.

Le Conadé s’est également indigné des violations flagrantes de droits humains caractérisées par les arrestations arbitraires, les enlèvements, les tortures, les massacres des populations civiles à l’Est, la répression et les détentions illégales des opposants, les activistes de la société civile ainsi que de tous ceux qui tiennent au respect de la Constitution et au départ de l’actuel président de la République au 19 décembre 2016. « Cette façon de faire est une stratégie surannée, anachronique et contre productive qui ressuscite les méthodes utilisées par les colons et certains dictateurs de triste mémoire comme Mobutu », a-t-il insisté.

Montage maladroit et un procès bidon

Pour le Conadé, les accusations faites contre les sujets américains qui recruteraient certains Congolais afin de perpétrer un coup de force contre la République sur instigation de Moïse Katumbi constitueraient un montage maladroit et un procès bidon. De l’avis de ce parti politique, cela ternirait l’image de la justice congolaise et par ricochet, ridiculiserait ses institutions. Heureusement, a fait constater le Conadé, que le peuple congolais est resté éveillé et cette cabale a rencontré l’opposition farouche des Congolais, qui n’ont pas hésité de se mobiliser comme un seul homme, contre une justice téléguidée par le pouvoir, au mépris parfait de son indépendance.

Le Conadé dit constater que l’intention de nuire à son candidat demeure la préoccupation de la majorité au pouvoir. Pour cette formation politique, en effet, la condamnation par défaut du candidat déclaré à l’élection présidentielle, Moïse Katumbi dans le procès dit de spoliation de l’immeuble du sujet grec, Alexandre Stroups, rentre dans les velléités effrénées de le faire écarter délibérément de la course à la magistrature suprême. « Cette condamnation par défaut, en effet, n’a pas respecté la forme et le fond de la procédure en la matière », a souligné le Conadé pour lequel, ce jugement par défaut n’aura aucun effet juridique, tant il ne sera pas signifié par l’huissier de justice du ressort, à la personne même de Moïse Katumbi, qui se trouve aujourd’hui à l’étranger pour des soins médicaux, sur autorisation du Procureur général de la République.

Pour le Conadé donc, qui s’appuie sur la loi électorale en vigueur en RDC, Moïse Katumbi remplit toutes les conditions d’éligibilité et la fameuse condamnation par défaut n’est pas un obstacle à son élection.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Moïse Katumbi. Photo 2: le président de Conadé, Moïse Moni Della.

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