Affaires sociales : un programme pour améliorer la protection sociale des autochtones

Mercredi 19 Février 2020 - 20:19

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Le projet conjoint, gouvernement-système des Nations unies au Congo, visant à assurer l’accès des populations autochtones aux services sociaux de base, concerne le département de la Lékoumou et sera lancé le 24 du mois en cours à Sibiti.

Les populations autochtones accusent des difficultés pour accéder aux services sociaux de base, entre autres, l'éducation, la santé, le bien-être, les activités génératrices de revenus pour lutter contre la pauvreté, a rappelé la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, lors de la présentation du programme conjoint sur l’amélioration de l’accès de cette couche à la protection sociale, le 19 février à Brazzaville. 65% d’enfants autochtones, en effet, ne sont pas scolarisés, le taux de mortalité est de 250/00, 40% d’enfants autochtones souffrent de la malnutrition chronique, plus de 50% d’entre ces derniers n’ont pas d’actes de naissance. « Nous devons faire le travail comme il se doit et produire des résultats attendus dans un délai de six mois tel que le prévoit le programme », a indiqué la ministre qui préside le comité de pilotage dudit programme.

Sur le terrain, il sera donc question d’améliorer ces indicateurs en renforçant les capacités des services de protection sociale de ces populations souvent marginalisées, de réformer l’offre et générer une demande de services sociaux de base de qualité et universels, d’assurer leur accès à la terre pour des activités agricoles, de communiquer pour le changement de comportement… L’enveloppe consacrée à la réalisation de ce programme est estimée à plus d’un milliard de FCFA, a indiqué le représentant du Programme alimentaire mondial au Congo, Jean-Martin Bauer, au nom des agences du système des Nations unies qui sont chargées de gérer les fonds.

Le diplomate onusien s’est par ailleurs apporté un éclaircissement sur le choix du département de la Lékoumou alors que la Likouala a le nombre de populations autochtones le plus élevé. « Le pourvoyeur des fonds a exigé les résultats dans un délai de six mois. Or, les conditions d’accès dans le département de la Likouala devraient logistiquement prendre plus de temps. Aussi, le département de la Lékoumou bénéficie déjà d’un projet intitulé ‘’système intégré de protection de l’enfance’’ mis en place par l’Unicef. Ce projet constitue donc le fondement pour construire le présent programme », a-t-il expliqué. L’idée dans ce sens est de partir des besoins de l’enfant pour aborder les questions de protection sociale de façon générale. Il ne fallait donc pas laisser passer l’occasion, car sur plus de soixante-quinze pays ayant soumis des requêtes, le Congo a été retenu après plusieurs phases de sélection.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

La ministre des Affaires sociales présidant le comité de pilotage du programme

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