Afrique centrale : des stratégies pour accélérer l’agenda de la zone de libre échange

Mercredi 18 Septembre 2019 - 17:03

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Le document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique centrale 2019-2025 (DSIR-AC) a été présenté, le 16 septembre à Yaoundé, au cours d’un atelier de restitution.

Les échanges tenus lors d’une table ronde organisée pour la circonstance ont mis en exergue la nécessité, pour les différentes parties prenantes, de s’approprier le contenu du document adopté le 28 mars dernier par les conseils d'administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Ceci vise l'opérationnalisation et l'accélération de l’agenda de l’intégration régionale en Afrique centrale, en particulier celui de la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca).

« Au niveau continental, les objectifs et piliers du DSIR-AC sont en adéquation avec ceux de l’Union africaine en matière d’intégration. Au niveau régional, il prend en compte la vision stratégique à l’horizon 2025 de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et le programme économique régional 2017-2021 de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale(Cémac) », a déclaré le gouverneur de la BAD pour le Cameroun, Alamine Ousmane Mey, à l’ouverture des travaux.

Et Solomane Kone, responsable-pays de la Banque au Cameroun, de préciser : « Ce nouveau document d’assistance régionale de la Banque pour l’Afrique centrale a été conçu en étroite concertation avec la Cémac, la CEEAC, les gouvernements de la région, le secteur privé et les partenaires au développement. Doté d’un programme indicatif de près de trente opérations régionales pour un montant global de 4,4 milliards de dollars américains, sa mise en œuvre nécessitera un partenariat renforcé ».

En clair, il s’agira de traiter ses défis spécifiques, notamment le déficit infrastructurel dans le domaine de l’énergie et des transports et l’amélioration du niveau des échanges intracommunautaires, tout en prenant en compte le contexte de la fragilité et l’abondance des ressources naturelles. La mise en œuvre des stratégies d’intégration régionale soutiendra également la diversification économique et la transformation structurelle en améliorant le commerce intra régional en Afrique centrale.

Selon les orateurs, les objectifs de coopération, d’intégration et de développement économique de la stratégie régionale 2019-2025 pour l’Afrique centrale seront atteints sur la base de deux éléments essentiels : le premier renforce les infrastructures régionales, car axé sur les réseaux d’électricité, les transports et les TIC, tandis que le second permet d’apporter un soutien aux réformes du développement des échanges commerciaux inter-régionaux et des investissements transfrontaliers ; il contribue également au renforcement des capacités institutionnelles des organisations régionales.

En effet, le document qui couvre le Cameroun, le Congo, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo et le Tchad répond aux priorités des communautés économiques régionales et de leurs pays membres.

Sur le plan géographique, l’Afrique centrale représente le point de connexion du continent puisqu' elle partage ses frontières avec toutes les autres régions. La paix civile et les progrès économiques, sociaux et politiques de la région reposent sur les promesses plus larges d’une coopération continentale et d’une intégration économique.

Josiane Mambou Loukoula et Navarole Moutsita (Stagiaire)

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