Afrique centrale : le régime minier de l’Afrique soumis à évaluationMardi 13 Décembre 2016 - 16:45 Les experts d’Afrique centrale se réunissent du 13 au 14 décembre à Brazzaville, pour évaluer l’état d’avancement et des perspectives de la mise en œuvre dans les pays de la sous-région de la Vision du régime minier de l’Afrique. A l’ouverture de cette rencontre, le directeur général des mines de la République du Congo, Louis Marie Joachim Djama a souligné la faible valorisation des ressources minières en Afrique malgré leur abondance. «La nature a doté la République du Congo d’immenses ressources naturelles que sont notamment le pétrole, le fer, la potasse, le phosphate et le cuivre », a-t-il indiqué. Avant de déplorer : «Mais, force est de constater que notre pays ne tire pas pleinement profit de ces ressources qui sont rarement transformées localement en produits industriels et sont exportées sans véritable valeur ajoutée locale ». Cette réunion de Brazzaville, organisée en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) devrait déboucher sur des recommandations encourageant la transformation locale des matières premières. Adoptée en 2009, la vision du régime minier de l’Afrique se veut un cadre de développement et de transformation structurelle du continent portant sur les ressources minières. Elle prévoit de passer d’une politique minière d’extraction des minéraux et de partage des recettes à celle fondée sur une exploitation équitable et optimale des ressources minières, en vue d’une croissance durable. Prenant la parole, le coordonnateur du système des Nations unies au Congo, Antony Ohemeng Boamah a fait observer que «le détournement des cours des produits de base, notamment le pétrole, a exposé nos pays à d’importants déséquilibres macroéconomiques avec la chute des exportations ; une dépréciation des taux de change, des balances de paiement négatives et, dans l’ensemble, une baisse des revenus». «Dans un tel environnement, il est donc crucial de réduire la dépendance vis-à-vis des secteurs des matières premières, en diversifiant non seulement à l’intérieur mais aussi en dehors du secteur des produits de base », a-t-il ajouté. Venus de la République démocratique du Congo (RDC), l’Angola, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine (RCA), du Gabon, du Cameroun et d’autres pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), les participants à cette réunion examinent les documents préparés par le bureau régional de la CEA pour l’Afrique centrale. Christian Brice Elion Légendes et crédits photo :Le DG des mines, Louis Marie Djama (au milieu) a dirigé la séance d'ouverture de la réunion, Crédit Adiac Notification:Non |