Afrique centrale : l’espace économique régional le moins intégré du continent africain

Mardi 28 Juillet 2015 - 12:03

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Malgré sa croissance relativement élevée au cours des cinq dernières années, (5,5%), et une richesse naturelle exceptionnelle, la deuxième réserve forestière de la planète après l’Amazonie, 60% du potentiel hydro-électrique du continent, une économie portée beaucoup plus par les revenus pétroliers,  52% en moyenne de la population des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cééac : espace économique régional regroupant Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, RD Congo, Sao-Tome et Principe et Tchad )

À elle seule, la Cééac disposerait de 31,3 milliards de barils  de pétrole, soit 28% des réserves continentales, un potentiel minier incommensurable. Or plus de la moitié de sa population sur les 130 millions d’habitants, vit en dessous du seuil de pauvreté et moins de la moitié de sa population rurale a accès à l’eau potable.

Un paradoxe qui a suscité la désolation du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) estimant nécessaire de « poser les jalons d’une coopération plus solide et opérationnelle au service des enfants en Afrique centrale ».

L’Unicef estime un taux moyen de mortalité des enfants de moins de 5 ans en Afrique centrale à environ 147/1000 ; en moyenne 22% des enfants de moins de 5 ans souffriraient de malnutrition alors que moins de 75% des enfants en âge scolaire sont scolarisés.

La Cééac souffre également d’un déficit infrastructurel et d’une faible connexion entre les réseaux de transports, faisant d’elle l’espace économique régional le moins intégré du continent africain. À cela s’ajoutent des problèmes de sécurité, créant l’instabilité politique et économique dans certains pays.

« La communauté devra mener un plaidoyer efficace auprès des États pour la création des lois communautaires en faveur des enfants, la coordination des projets régionaux, la mobilisation des ressources publiques et l’engagement des partenaires », a estimé le représentant de l’Unicef pour le Gabon et Sao Tomé & Principe, Jacques Boyer. 

Noël Ndong

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