Afrique : lutte contre les obstacles à l’investissement dans les infrastructures

Samedi 19 Juillet 2014 - 15:05

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Les besoins en infrastructures du continent sont trop importants au vu de ses sources de financement existantes, mais les investisseurs ne saisissent pas toujours l’occasion.

La table ronde organisée conjointement à Paris, entre la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation de coopération et de développement économique et l’International Growth Center est donc arrivé à point nommé. Selon la BAD, cette rencontre intervient à un moment où de plus en plus de pays africains s’attachent à relever ce défi de plus belle et à aller de l'avant, grâce à de nouvelles politiques, des réformes et de nouvelles initiatives, afin de réécrire leur avenir.  

Cette table ronde était également l’occasion d’impliquer et de mettre au défi l’ensemble des acteurs-clés dans le domaine des infrastructures en Afrique, sur les mesures concrètes à prendre, les réformes politiques comprises. Les résultats de la consultation viendront nourrir un document de politique, dans lequel seront proposées des réformes réalisables à l’échelle tant nationale que régionale et internationale.

L’occasion pour le président de la BAD, Donald Kaberuka, de prendre fait et cause pour la lutte cruciale contre les obstacles à l’investissement privé qui entravent le programme de développement des infrastructures de l’Afrique. Dans un communiqué, la BAD explique que nombre d’acteurs-clés dans le domaine des infrastructures en Afrique – dont des responsables gouvernementaux, des représentants d'organismes internationaux de développement et du secteur privé – ont assisté à l'évènement, qui a pris la forme d’une table ronde sur ‘‘La suppression des obstacles politiques à l'investissement privé dans les infrastructures en Afrique’’.

D’autre part, ajoute-t-il, les investisseurs ne se saisissent toujours pas encore pleinement des opportunités qu’offrent les infrastructures. Beaucoup continuent de juger les infrastructures en Afrique comme un secteur à haut risque et que les agences de notation et de crédit donnent souvent une image négative des opportunités d'investissement dans les infrastructures africaines.

À en croire Donald Kaberuka, la BAD a sauté sur l’occasion en travaillant sur le développement des infrastructures au point de devenir le plus grand bailleur africain, et que l’importance durable de cette problématique des infrastructures était l'une des priorités opérationnelles majeures de la banque pour le continent.

La BAD, indique-t-il, a fait part de l’intention de renforcer le développement des infrastructures de transport et les corridors commerciaux régionaux, les liens entre zones rurales et urbaines, les infrastructures de TIC à haut débit et des projets qui promeuvent l'accès à l'eau et à l'énergie avec un approvisionnement sécurisé.

Parmi les initiatives innovantes, le président de la BAD cite Africa Growing Together Fonds financé par la Chine à hauteur de 2 milliards USD et le Fonds Africa50 qui mobilise les fonds africains, en démontant que l’Afrique est prête à garantir un grand nombre de risques et à développer un environnement qui favorise l’implication du secteur privé.

Gypsie Oïssa Tambwe