Afrique : Vincent Bolloré dénonce une ''chasse aux sorcières''

Dimanche 29 Avril 2018 - 19:15

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Dans une tribune publiée dans le "Journal du dimanche", l'homme d'affaires français conteste les accusations de corruption pour obtention de concessions portuaires sur le continent. 

Vincent Bolloré a été mis en examen pour "corruption d'agent étranger", "complicité d'abus de confiance" et "faux et usage de faux", dans une enquête  pour les conditions de l'attribution de concessions portuaires à son groupe en Guinée et au Togo.
C'est la première fois, depuis sa mise en examen, que l'homme d'affaires s'exprime. Il parle de vision "biaisée de l'Afrique considérée comme un continent de non-gouvernance et de corruption". Vincent Bolloré pense que l'enquête en cours pourrait affaiblir les liens que la France entretient avec ses anciennes colonies en Afrique, rappelant le besoin de ce pays du continent noir. 
Le groupe Bolloré va bientôt fêter son bicentenaire. Son patron s'interroge s'il faut "abandoner l'Afrique", après deux jours d'interrogation à l'occasion de sa garde à vue. "C'est à cause du fond : depuis environ trente ans, notre groupe a cru au développement de l'Afrique et y a investi patiemment près de quatre milliards d'euros et a contribué à y créer énormément d'emplois : quelque trente mille familles vivent du travail de nos entreprises", a-t-il poursuivi.
"En raison des campagnes véhiculant des informations fausses ou malveillantes, ce continent, qui sera bientôt riche de deux milliards d'habitants, qui est aux portes de notre Europe et qui se développe beaucoup plus vite que le nôtre, est appréhendé comme une terre de non-gouvernance, voire de corruption", a regretté Vincent Bolloré.

 

Noël Ndong

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