Agriculture commerciale : plusieurs défis majeurs à relever au préalable

Mercredi 25 Janvier 2017 - 17:25

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Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Henri Djombo, a fait savoir lors du lancement du « Mois de l’agriculture », le 24 janvier à Brazzaville, que la réussite du projet d’agriculture commerciale en cours de préparation entre le Congo et la Banque mondiale dépendra de plusieurs préalables 

Il s’agit, selon lui, d’assurer des systèmes productifs modernes et intensifs par la mécanisation agricole ; d'électrifier et irriguer les principaux bassins de production ; de stocker des produits ; d'utiliser des fertilisants, des produits phytosanitaires ainsi que des semences à haute productivité.

L’appui technique aux petits exploitants ruraux à travers les agences nationales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, l’octroi des crédits aux exploitants à travers les banques et les établissements de microfinances pour permettre aux acteurs ruraux d’accéder aux services financiers approximatifs sont à prendre en ligne de compte.

Par ailleurs, il s’est réjoui de l’engagement de la BM à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de son programme d’action prioritaire, à travers sa contribution au projet d’agriculture commerciale en préparation, et à y attirer d’autres donateurs et bailleurs de fonds pour son financement.

« De la sorte, le bouclage du financement du Programme d’actions prioritaires pourrait être assuré en vue d’amener notre pays à sa sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la transformation et l’exportation de ses produits sur les marchés mondiaux. »

Ajoutant : « Je suis persuadé que la collaboration entre le gouvernement, la BM et tous les partenaires techniques et financiers sur l’aboutissement du Pdarp III s’intensifiera et qu’elle permettra l’organisation d’une conférence internationale sur le financement du secteur rural congolais, ainsi que la mise en place et l’opérationnalisation des agences ».

Le représentant résident de la BM au Congo, Djibrilla Issa, a quant à lui fait savoir que l’agriculture congolaise est tombée dans un processus de recul à cause du brusque retrait de l’Etat dans des activités de production et de commercialisation. La part de l’agriculture dans le PIB est passée de 30% en 1960 à 3% en 2015. Le coût des importations des produits alimentaires varie entre 400 et 600 milliards de FCFA par an.

« Avec la chute continue des prix du pétrole, la diversification économique du pays devient une priorité absolue pour le Congo. La BM est engagée avec d’autres partenaires pour accompagner le gouvernement dans la préparation et la mise en œuvre de ces réformes à travers les financements dédiés aux projets de développement agricole », a-t-il rassuré.

Axé sur la sécurité alimentaire et l’agriculture commerciale, le Pdarp III a pour objectif d’améliorer la productivité des filières agricoles et de favoriser l’accès aux marchés des groupes de producteurs et de micro, petites et moyennes entreprises.

Rappelons que le "Mois de l'agriculture" est une initiative qui vise, d’une part, à renforcer le cadre de partenariat stratégique entre le Congo et le groupe de la BM et, d’autre part, à stimuler l’engagement des parties prenantes à développer l’agricole, source de diversification de l’économie congolaise.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Une vue de la salle lors du lancement du "Mois de l'agriculture"

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