Agriculture : le ministre se félicite du regain des investissements étrangers

Jeudi 1 Août 2013 - 18:35

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Rigobert Maboundou a, dans un entretien exclusif avec Les Dépêches de Brazzaville, souligné l’intérêt des capitaux étrangers qui arrivent ces dernières années dans le secteur agricole congolais

Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, l’attrait des investisseurs étrangers est le résultat de la réforme du cadre macroéconomique entreprise depuis plusieurs années dans le pays, avec à la clé la pacification et la sécurisation des investissements.

L’économie, a souligné le ministre, dépend du travail et des capitaux, mais nous nous sommes rendu compte que cela ne suffit pas, encore faut-il ajouter la paix comme troisième critère. « C’est grâce à cela que la qualité de notre diplomatie économique a permis que de nombreux opérateurs frappent à la porte de l’économie agricole de notre pays. Certains sont déjà sur le terrain et d’autres ont terminé les négociations avec nous. Certains nous ont déjà écrit pour manifester leur intérêt, et sous peu nous allons ouvrir des négociations pour qu’eux aussi soient sur le terrain », a-t-il indiqué.

Parmi les investisseurs reçus ces deux dernières années dans le secteur agricole congolais, des fermiers sud-africains installés à cheval entre les départements du Niari et de la Bouenza. Ils entreprennent la culture du maïs et vont poursuivre avec les cultures maraîchères, le haricot, avant de se lancer dans l’élevage bovin. Grâce à ces investissements, la production du maïs a dépassé les besoins nationaux l’année dernière. Après eux, c’est la société malaisienne Atama Plantation, installée entre les départements de la Sangha et de la Cuvette, pour le développement du complexe agroindustriel du palmier à huile. Elle produira à terme l’huile rouge et l’huile blanche qui découle de l’extraction de l’amande de la noix de palme.

Des investisseurs brésiliens viennent, quant à eux de bénéficier d’une réserve foncière de l’État dans le département de la Bouenza pour produire de manière anticipée du maïs. En réalité, leur grand projet est le développement du complexe de plantation de canne à sucre pour la production de l’éthanol. D’autres sociétés étrangères installées nouvellement au Congo développent un paquet d’activités allant du palmier à huile à l’hévéa, en passant par le café, l’agro-industrie et l’industrie. Le café et le palmier à huile en ce qui concerne l’agro-industrie et l’hévéa pour l’industrie.

Un autre signe de relance de l’agriculture commerciale concerne la relance de la filière de cacao avec la société multinationale Olam. Cette action a permis déjà un retour du Congo sur le marché mondial du cacao, bien qu’avec une production encore modeste. « Avec Olam, nous sommes dans une procédure de relance, le test commercial a permis de porter sur le marché près de 200 tonnes de cacao, il s’est tout de même avéré positif pour un début. À partir de cette année, cette société va rentrer dans un programme de développement de la culture du cacao dans le département de la Sangha, avant que nous n’allions dans d’autres départements, afin qu’il nous soit possible de retrouver nos marques pour cette production », assure Rigobert Maboundou.

La liste des projets n’est pas exhaustive. Par ailleurs le ministre de l’Agriculture annonce des arrivées imminentes : « Des négociations avec d’autres sociétés dans la partie nord comme dans la partie sud sont sur le point de se terminer. Croyez-moi, il y aura une grande société au début de l’année 2014 qui s’installera pour développer un complexe agro-industriel. »

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Photo : Une pépinière de la société Atama Plantation. (© DR)