Agriculture : les résultats à mi-parcours du Pdac satisfaisants

Samedi 24 Octobre 2020 - 14:30

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Mis en œuvre il y a deux ans, le Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (Pdac) présente à ce jour des résultats acceptables.

Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Henri Djombo, l’a annoncé lors d’une conférence qu’il a animée, le 23 octobre à Brazzaville.

A mi-parcours de son exécution, le Pdac a réalisé deux campagnes de financements, l’une en 2018 et l’autre en 2019. Cela a permis de monter 1500 plans d’affaires dont 782 ont été retenus et acceptés par la commission nationale de validation.

La première campagne a permis de retenir 111 plans d’affaires dont 102 pour les groupes de producteurs, 5 pour la population autochtone et 9 pour les micro, petites et moyennes entreprises. La deuxième sensibilisation, quant à elle, a sélectionné 782 plans d’affaires

A ce jour, 777 plans d’affaires ont été signés, engageant ainsi l’Etat pour près de 12 milliards FCFA. Les premières tranches ont été presque totalement versées, à l’exception de quelques zones, du fait des délais de traitement des transactions financières observés par les banques et les microfinances.

Plus de six milliards ont été ainsi payés entre juin et octobre de l’année en cours par le Projet, au profit des bénéficiaires. Il reste cinq bénéficiaires de plans d’affaires qui n’ont pas encore signé leurs conventions de financement avec le Pdac, parmi lesquels, trois micro-entreprises et un groupement de producteurs.

Notons que le financement des plans d’affaires a permis de toucher près de 11000 producteurs dont près de 6000 femmes et 706 autochtones.

« Les besoins sont tellement énormes qu’il y a déjà des rubriques épuisées. Il s’agit par exemple du financement à coûts partagés, ayant permis à plusieurs exploitants de se relancer », a indiqué le ministre de l’Agriculture avant de relever : « Il va falloir que nous négocions des ajouts qui nous permettrons de poursuivre l’intéressement des opérateurs ruraux. Un seul projet ne saurait les satisfaire. Nous nous battrons pour que d’autres projets se mettent en route. »

Des nouveaux villages agricoles d’Imvouba et de Nkouo seront relancés

Le gouvernement compte sur le fonds koweïtien pour redresser les nouveaux villages agricoles de Nkouo et d’Imvouba, abandonnés depuis quelques années déjà.   

« La première expérience a échoué. Nous y repartirons pour redresser et s’assurer que ces villages vont remplir les missions qui leur avaient été confiées initialement, celles de produire le poulet de chair et les œufs de table destinés à inonder le marché local », a déclaré le ministre Henri Djombo.

« Nous allons les relancer avec les fonds extérieurs. C’est illusoire d’attendre les fonds internes au regard des difficultés que l’Etat éprouve pour financer l’action gouvernementale. Nous nous battrons pour bénéficier de l’appui des autres pour développer notre agriculture. Ce que nous visons, c’est assurer la sécurité alimentaire par tous les moyens », a-t-il poursuivi.

La flotte de la pêche maritime sera réduite

Par mesures administratives, le gouvernement a décidé de réduire la flotte de la pêche maritime de Pointe-Noire. Actuellement à 78 armements, le nombre de bateaux sera ramené à 50 très prochainement.  

« Pour assurer une meilleure gestion de ce secteur, la loi est sur la table du gouvernement », a fait savoir Henri Djombo qui s’est, en même temps, inscrit en faux concernant les fake-news divulguées par certaines ONG internationales, faisant état de la disparition, avec le temps, du poisson, à cause de la surpêche par de nombreux bateaux chinois à la mer de la ville côtière.

« Il y a des rapports internationaux qui indiquent la diminution des réserves de poissons à cause du changement climatique et à la pollution maritime. Cela ne concerne pas seulement le Congo, c’est une tendance mondiale », a-t-il souligné.

Rappelons que le plan national de développement (PND) 2018-2022 a retenu l’agriculture, au sens large, comme l’un des secteurs clés pour le développement et la diversification économique du Congo. Le cadre budgétaire de PND a prévu près de 1340 milliards FCFA pour financer les programmes agropastoraux et halieutiques.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Un champ de manioc

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