Agriculture : les techniques du maraichage biologique enseignées aux filles-mères de Makoua

Mercredi 15 Février 2017 - 14:15

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Dix jeunes filles mères de Makoua, dans le département de la Cuvette, ont acquis à l’issue d’une formation de quatre mois, des connaissances sur les techniques culturales du maraichage sans l’utilisation des engrais chimiques.  Objectif visé: approvisionner le marché local en produits agricoles en manque considérable et ensuite se prendre en charge.

« Le but de cette initiative est d’affranchir ces jeunes filles-mères de l’assistanat et de garantir leur autonomisation, afin qu’elles puissent se prendre en charge », a déclaré le directeur général du développement local (DGDL), Fréjus Paulin Mitory, à la clôture de ladite formation, le 14 juillet à la sous- préfecture de Makoua.

Pour leur insertion professionnelle, les bénéficiaires ont été dotés des kits de travail composés de brouettes, râteaux, arrosoirs, balances…, acquis grâce à l’apport du Premier ministre.

Cette formation qui permettra aux bénéficiaires d’alimenter le marché local en produit agricole en manque considérable, est le fruit d’une convention signée entre la DGDL (organe technique qui assiste le ministère de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux dans l’exercice de ses attributions en matière de développement local) et l’Ong Union des coopératives de développement d’Akwa-Opa.

Remerciant les organisateurs pour la formation et le don d’outils aratoires, Nadine une bénéficiaire a indiqué : « avant, je ne faisais rien du tout. Grâce à cette formation, je suis certaine de faire du maraîchage ma source de revenu », alors qu'une autre  déclare : « Vu que toutes les conditions de travail ne sont pas encore réunies pour nous permettre de travailler en collectivité, je mettrai en valeur  l’espace de terre qui se trouve derrière ma maison ».

Evoquant les difficultés auxquelles le projet a fait face durant sa mise en œuvre, la coordonnatrice, Blandine Edith Emvoulou, a souligné que sur les 100% du financement attendu, à peine 50% a été décaissé. Ce qui n’a pas permis par exemple, de payer comme il se devait les primes des formateurs. Justifiant par ailleurs, la participation des femmes plus agées à cette formation, la coordonnatrice a signifié:  « nous avons eu du mal a avoir dix jeunes filles mères. Pour combler le vide et totaliser le nombre dix comme le demandait le projet, nous avons été obligés de prendre aussi les femmes un peu plus agées ».

Notons que cette formation d’un coût global de 17.288.400FCFA, a bénéficié d’une subvention de 13.830.720 FCFA soit 80% du Projet d’appui à la diversification de l’économie, sur le principe des coûts partagés. Le complément de financement nécessaire à la prise en charge du projet a été mobilisé par les porteurs du projet (3.457.680 FCFA soit 20%) et puis les frais connexes apportés par les Grands travaux.

Outre les filles-mères désœuvrées de Makoua, celles du village Tongo, à Zanaga, dans le département de la Lékoumou ont aussi bénéficié de la même formation. La clôture officielle de ce projet dans cette localité interviendra le 18 février.

 

 

 

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Les bénéficiaires derriere leurs kits de travail

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