Aide publique au développement : Ban Ki-moon appelle l’UE à remplir les objectifs fixés

« Je félicite les pays qui ont atteint l’objectif de 0,7 % du PIB, et j’exhorte tous les États membres de l’Union européenne à les atteindre », a déclaré le secrétaire général, tout en appelant à améliorer également la qualité de l’aide publique au développement. « Le développement durable doit devenir partie intégrante de toutes nos politiques et prises de décisions », a-t-il ajouté à l’ouverture des Journées européennes du développement, un forum annuel de deux jours dédié aux problématiques de coopération internationale pour le développement.

Dans le cadre des efforts déjà consentis en la matière, Ban Ki-moon a salué la contribution des Journées européennes du développement, au cours des 10 dernières années, à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Cela a été possible notamment via la création de partenariats et le soutien à l’innovation. Mais pour aller plus loin et atteindre ces objectifs de développement durable, le secrétaire général a estimé qu’il faut « un financement global et de larges partenariats, inclusifs et novateurs »

« Désormais, nous avons une nouvelle vision, un programme de développement durable ambitieux et transformatif censé capitaliser sur nos avancées dans la réalisation des OMD et nous emmener encore plus loin au cours des 15 prochaines années », a poursuivi le chef de l’ONU. Il se référait au Programme à l’horizon 2030 adopté par les Etats membres en septembre 2015 et à ses 17 objectifs de développement durable (ODD).

Notons que le Programme à l’horizon 2030 représente « un changement de paradigme », le secrétaire général a indiqué que ce programme incite à repenser la façon dont se fait le développement, notamment en adoptant une vision du monde « holistique et à long terme ». Ban Ki-moon a insisté sur la nécessité d’atteindre les objectifs fixés par ce programme en matière d’aide publique au développement. « Nous devons mobiliser toutes les ressources disponibles, et faire le meilleur usage de la science, de la technologie et de l’innovation », a-t-il souligné.

Le secrétaire général a saisi cette occasion pour rappeler que le Programme d’actions d’Addis-Abeba, adopté en 2015, fournit précisément un cadre global pour la mobilisation des ressources et l’alignement de tous les flux de financements et politiques publiques avec le développement durable. Et terminant son propos, il appelé à renforcer le lien entre le développement et l’aide humanitaire, un sujet qui a notamment fait l’objet de discussions le mois dernier, lors de la tenue du premier Sommet humanitaire mondial à Istanbul, en Turquie.