Aide publique au développement : une tendance saccadée depuis 2000

Jeudi 25 Février 2016 - 18:16

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Le soutien financier des bailleurs de fonds de la RDC affiche une progression constante, quoique l'on ait observé beaucoup plus de fluctuations dans la période comprise entre 2000 et 2015. Une analyse révèle que 2012 reste l’année où l’aide octroyée au pays a atteint son pic, avec un apport de plus de 2 milliards de dollars américains.

Plusieurs analyses confirment que, malgré tout, la RDC a continué à bénéficier d’une aide publique au développement soutenue. C’est à partir de 2005 que l’appui financier des bailleurs de fonds de la RDC a franchi la barre de 1 milliard de dollars américains. « Il n’est plus passé en dessous du milliard de dollars américains », a expliqué un expert contacté de la rédaction. Mais la situation a évolué de la sorte entre 2005 et 2014. En effet, on fait état d’un montant inférieur à 1 milliard en 2015. Il dépasserait même légèrement les 500 millions de dollars américains.

Alors qui sont les principaux bailleurs du pays ? Il s’agirait toujours des partenaires traditionnels de la RDC, avec le Royaume-Uni en tête de peloton. Autre information intéressante, l’aide publique au développement dont il est question vient, pour près de la moitié, de la coopération d’origine bilatérale. Toutefois, les institutions multilatérales ne sont écartées car elles apportent beaucoup à la RDC. La Banque mondiale dispose du portefeuille le plus important si l’on compare avec les autres institutions multilatérales. Mais elle n’arriverait qu’en deuxième position, derrière l’Union européenne.

Le grand débat continue de tourner aujourd'hui autour de l’enjeu lié à la prévisibilité de l’aide. Pour être efficace, elle doit être planifiée, mettre en garde les experts. Autrement, le pays reviendra à la case de départ lorsque près de 40% de l’aide octroyée à la RDC échappait totalement à l’État congolais. Entre-temps, des efforts ont pu rectifier cette faiblesse institutionnelle, notamment la création d'une plate-forme de gestion de l’aide et des investissements baptisée PGAI.

Laurent Essolomwa

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