Aires protégées : de nouvelles directives dans la formation des éco-gardes sur le terrain

Lundi 13 Février 2017 - 18:19

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Les directives, ont indiqué le WWF et ses partenaires, couvrent les opérations de base et les tactiques nécessaires pour mener à bien des opérations de lutte contre le braconnage sur le terrain. Ces directives aideront les gestionnaires des parcs, les organismes de conservation, les ministères gouvernementaux et d’autres personnes compétentes dans la conception de programmes de formation des éco-gardes pour la lutte anti-braconnage en fonction de leurs besoins. Il s’agit du premier guide de ce type et une ressource qui pourrait sauver la vie des personnes et de la faune.

Dans un communiqué du 9 février publié par le Fonds mondial de la nature (WWF) et ses partenaires, ces organisations ont indiqué que « de nouvelles directives dans la formation des éco-gardes sur le terrain pourraient sauver la vie de ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre le braconnage ».

Ces organisations ont, en effet, indiqué qu’au milieu de la crise mondiale sur le braconnage étaient lancés, le 9 février, les directives de formation des éco-gardes sur le terrain, qui constitue un document exhaustif fournissant aux unités anti-braconnage des ressources révolutionnaires afin d’améliorer les conditions et la formation sur le terrain. «C’est le premier guide de ce type et une ressource qui pourrait sauver la vie des personnes et de la faune », ont-elles indiqué.

Il est noté qu’au cours de la décennie passée, plus de mille éco-gardes ont été tués en mission, dont 80% tués par des braconniers et des milices armées. Ces pertes tragiques en vies humaines soulignent le besoin de voir les éco-gardes bien formés et bien équipés pour la lutte contre le braconnage.

Une expérience avérée

Le communiqué a, par ailleurs, souligné que l’équipe d’experts qui a développé cette ressource possède plus d’un siècle d’expérience combinée et compte parmi les éco-gardes les plus respectés au monde. Ceci est, en outre, le premier volet d’une série de directives qui seront publiées mondialement par l’International Ranger Fédération, le Global Tiger Forum, Thin Green Line Foundation, PAMS Foundation et le WWF. « Le trafic illégal de faune et de produits de faune a pour conséquences un déclin prononcé des populations de plusieurs espèces à travers le monde. Par exemple, les niveaux de braconnage des éléphants, des rhinocéros, des pangolins et des tigres menacent ces espèces d’extinction dans la nature. La formation contre le braconnage doit être effective afin que les autorités en charge des aires protégées et les éco-gardes puissent mieux  préserver la faune de cette grave menace », a fait constater le président de l’International Ranger Foundation, Sean Wilmore.

Quatrième commerce criminel le plus lucratif

Il est indiqué, à propos du trafic illégal de faune, que ce dernier est le quatrième commerce criminel le plus lucratif et est estimé à une valeur de 19 milliards de dollars US par an. « Les braconniers qui ciblent des espèces emblématiques telles que les éléphants, les rhinocéros et les tigres utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées et violentes pour remplir leur mission. Le déploiement d’éco-gardes insuffisamment formés a eu quelquefois pour résultat l’échec d’opérations, de graves blessures et même la mort. Beaucoup d’éco-gardes aujourd’hui n’ont pas d’assurance au cas où ils devaient subir des blessures ou même la mort de pouvoir continuer à pourvoir aux besoins de leurs familles », ont fait constater ces organisations dans leur communication. Commentant cette action, le secrétaire général de Global Tiger Forum, le Dr Rajesh Gopal, note que « la sombre réalité pour les éco-gardes est qu’ils font face à la menace de blessures graves ou de mort de manière quotidienne ». Très souvent, a-t-il dit, les opérations échouent du fait du manque de formation et de personnel. Ceci doit changer si nous voulons espérer protéger notre faune sauvage et améliorer la vie de ceux qui luttent pour cela.

D’ailleurs, les résultats de la première enquête menée l’année passée par le WWF sur la perception des éco-gardes réalisée par ceux de l’Asie et l’Afrique ont révélé que la plupart des éco-gardes avaient fait face à une situation mettant leur vie en danger alors qu’ils étaient en mission et qu’ils pensaient être mal équipés. Près de la moitié, est-il noté, pensent qu’ils n’ont pas la formation adéquate pour accomplir leur  travail en toute sécurité et de manière effective. « Il est essentiel que les éco-gardes aient les compétences essentielles et les outils nécessaires pour faire leur travail de manière sûre et satisfaisante. L’élaboration des directives sur les meilleures pratiques représente un jalon dans le processus visant à assurer que les éco-gardes engagés dans la lutte contre le braconnage obtiennent le niveau de formation qu’ils méritent », a, pour sa part, appuyé Wayne Lotter de PAMS Foundation.

La partie la plus importante

La formation de base des éco-gardes, a assuré le communiqué du 9 février, est la partie la plus importante de leur développement. « Elle les prépare pour les circonstances réelles qu’ils rencontreront dans leurs tâches quotidiennes lorsqu’ils seront employés comme éco-gardes », a-t-il précisé. Alors que les éco-gardes jouent un rôle critique dans la préservation des espèces les plus en danger au monde.

Les directives pour la formation des éco-gardes sont les premières d’une série de directives visant à fournir une norme pour la formation des éco-gardes. Ces directives sont le fruit d’une initiative conjointe de International Ranger Federation, Global Tiger Forum, PAMS Foundation, WWF, The Thin Green Line Foundation, United For Rangers (UFR), Southern African Wildlife College, International Anti-Poaching Foundation (IAPF), Conservation International, African Parks Network, TRAFFIC, Panthera, Wildlife Trust of India (WTI) and Global Wildlife Conservation (GWC).

 

Lucien Danzenza

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