Algérie: Abdelaziz Bouteflika '' inapte à exercer les fonctions"

Mercredi 27 Mars 2019 - 12:30

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 Le chef d'état-major de l'armée algérienne a demandé, le 26 mars, que le président de la République soit déclaré inapte à exercer le pouvoir en vertu de la Constitution ou qu'il démissionne.

Le général Ahmed Gaïd Salah a proposé - par surprise- que soit lancée la procédure prévue par l'article 102 de la loi fondamentale, applicable lorsque le président de la République, "pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions" ou qu'il démissionne.

La démission relèverait du choix d'Abdelaziz Bouteflika mais le lancement de la procédure permettant de le déclarer inapte à exercer ses fonctions revient au président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz.

Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, subit les séquelles d'un accident vasculaire cérébral, qui date de 2013. Ce qui l'a empêché de s'adresser aux Algériens et rendu ses apparitions publiques plutôt rares. Il est confronté à une contestation sans précédent depuis son élection à la tête de l'Etat, en 1999.

Pour le général Ahmed Gaïd Salah, "il devient nécessaire, voire impératif, d'adopter une solution pour sortir de la crise". Il a prôné une solution répondant aux "revendications légitimes du peuple algérien", conforme à la Constitution et garantissant la "stabilité de l'Etat".

Cette "solution, à même d'aboutir à un consensus (...) et de faire l'unanimité de toutes les parties, est celle stipulée par la Constitution, dans son article 102"; a fait savoir le président du Conseil de la nation (chambre haute), qui prendrait l'interim du chef de l'Etat en cas "d'empêchement" de celui-ci, quand "pour cause de maladie grave et durable", il "se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions".

L'Algérie est le théâtre, depuis le 22 février, de manifestations massives, déclenchées par l'annonce de la candidature du président Bouteflika à un cinquième mandat. Face à la pression de la rue, il a renoncé à cette candidature et reporté sine die la présidentielle, prévue le 18 avril, prolongeant par la même occasion son mandat, pour une durée indéterminée.

Noël Ndong

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