Alimentation : les Congolais toujours grands consommateurs de bière en dépit de la crise

Vendredi 12 Mai 2017 - 18:30

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Les Congolais en général, les Brazzavillois en particulier n’ont pas changé leur rythme de consommation de bière malgré la crise économique et financière qui affecte le pays depuis environ deux ans.

Pour le directeur marketing et commercial de Brasco, Vincent Lavarini, la crise a certes occasionné une légère baisse du marché, mais les Congolais maintiennent leur niveau de consommation de bière. 

«Les Congolais sont de gros consommateurs de bière. Avec la crise, on observe surtout le changement de comportement. Ce n’est pas que les gens boivent moins, mais ils préfèrent les produits vendus moins chers », indique-t-il.

Hormis les bières produites par les deux principales brasseries du pays, la population consomme également les produits importés. Pour certaine, la consommation de la bière est devenue quasiment une pratique quotidienne.

« La bière est comme un aliment autour duquel on se retrouve avec les amis pour discuter, échanger les idées. Mais, la conjoncture ne permet plus d’acheter les bières qui coûtent chères. Les gens préfèrent celles qui sont vendues moins chères. Car, il est souvent difficile de changer une habitude », confie Léon Moukouri, journaliste.

Il émet en outre le vœu que les fabricants de bière ajustent les prix de leurs produits en tenant compte de la morosité de l’environnement économique et financier national et régional.  

Au Congo, la ville de Brazzaville est le plus important marché en termes de population et de consommation de bière. Elle est suivie de Pointe-Noire, la capitale économique.

Propriétaire de débits de boisson, Philippe Ongania relève une baisse d’activités, consécutive  à la crise, mais qui selon lui n’ébranle pas l’attachement des populations à la bière.

« Nous constatons une légère baisse moins significative. Il y a eu une large gamme de produits sur le marché qui a fait que les gens soient dispersés. Or, au départ, il n’y avait qu’une seule brasserie qui détenait le monopole de la fabrication de la bière dans le pays », explique-t-il.

Et de conclure : « Le niveau de consommation n’a pas changé mais on constate juste une légère baisse de revenus. Les gens ne se sont pas abstenus de boire la bière, mais ils s’intéressent aux produits moins coûteux ».  

 

Christian Brice Elion

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