Alimentation scolaire : la nouvelle politique nationale désormais disponible

Lundi 1 Août 2016 - 18:55

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L’ambition du document élaboré par le gouvernement congolais avec l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM) et présenté récemment à Brazzaville est d’assurer une alimentation scolaire durable, de bonne qualité et à base de produits locaux pour tous les enfants inscrits dans les écoles primaires à l’horizon 2025

Organisée autour de six axes stratégiques visant à la fois, l’éducation, le bloc santé-nutrition-hygiène-assainissement, le développement social, la production locale, le volet commerce-industrie, et la réduction de la pauvreté, la Politique nationale de l’alimentation scolaire (PNAS) s’appuie sur un outil mis en place par la Banque mondiale. Il s’agit notamment de l’approche systématique pour de meilleurs résultats éducatifs (SABER) qui a permis de réaliser l’importance de l’alimentation scolaire avec des répercussions positives sur des indicateurs aussi importants que les taux de fréquentation, de rétention et d’achèvement scolaire. Se prouvent ainsi le succès des cantines scolaires pour l’éducation des enfants et de façon incontestable, la scolarisation des enfants autochtones.

En effet, actuellement 258 706 élèves bénéficient des cantines scolaires à travers le pays. Dans le cadre du partenariat avec le PAM, ils sont 95 000 élèves et 163 000 pour le compte de l’IPHD (gouvernement américain) pour un effectif d’environ 800 000 élèves du primaire, au titre de l’année 2015-2016. « Nous avouons que le taux de couverture de moins de 40% est encore faible, dans la mesure où plusieurs zones et plusieurs familles frappées par la pauvreté et l’insécurité alimentaire n’en bénéficient pas encore », a rappelé le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso.

Selon lui, en mettant un accent particulier sur le cycle primaire, la PNAS se veut une base concrète de solidarité et de réalisme dont dépendra la marche vers une éducation pour tous de qualité. Les cantines scolaires constituent, a-t-il précisé, la première étape de la mise en œuvre de l’un des mécanismes de matérialisation de cette politique, en cours d’exécution. « Mais la seule volonté politique ne suffit pas. La généralisation et la pérennisation d’un programme national d’alimentation scolaire dépendent de plusieurs facteurs et pré requis difficiles à satisfaire à court terme. Il reste que dans cette mise en œuvre effective, l’on mette en place des organes cohérents et dynamiques qui la sous-tendent », a souhaité Anatole Collinet Makosso.

Arrivée au Congo en 2014, le représentant du PAM, James David Bulman, a rappelé que la nouvelle PNAS répond à trois questions essentielles. Il s’agit précisément de : peut-on atteindre plus d’enfants avec les repas scolaires ? Peut-on régler des problèmes de la santé et des carences nutritionnelles des enfants congolais à travers les cantines ? Comment peut-on utiliser les vivres des cantines en vue de stimuler la production alimentaire à travers le pays ?

 « L’idée d’étendre les cantines scolaires dans toutes les écoles primaires et de faire des achats localement pour stimuler la production et développer l’économie des zones rurales, est intéressante. C’est pour l’éducation et le bien-être des enfants, que nous faisons ce travail. Avec cette nouvelle politique, nous sommes en train de bâtir un système éducatif de qualité qui va permettre à tous les enfants congolais d’avoir une cantine scolaire dans leurs écoles d’ici à 2025 », a-t-il laissé entendre.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les autorités pendant l’atelier de présentation de la PNAS ; crédit photo Eloi

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