Appels au départ de la Monusco : la FBCP suggère l’apaisement

Vendredi 29 Novembre 2019 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'organisation de défense des droits de l’homme estime que le retrait de la force onusienne de la terre congolaise serait une façon de donner libre cours à une situation qui pourrait causer davantage de morts dans certaines parties du pays.

Réagissant aux manifestations contre la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) et aux incessants appels à son départ, la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) demande à la société civile dans son ensemble de « mettre un peu d’eau dans son vin », et de cesser de pointer cette force comme la principale cible.

A la suite du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Gilbert Kankonde Malamba, cette organisation relève que c’est l’Etat congolais qui a l’obligation et le devoir d’assurer la sécurité et la protection de la population et non pas la Monusco, qui ne vient qu’en appui de l’armée et de la police congolaises, même si elle avait un mandat du Conseil de sécurité pour protéger la population en danger.

Une vigilance tous azimuts

S'appuyant sur les informations en sa possession, la FBCP regrette qu’il y ait certaines hautes autorités nationales et militaires complices des rebelles et miliciens qui causent la mort et la désolation dans les territoires de l’est du pays. Elle en appelle à la vigilance de ses pairs de la société civile pour ne pas tomber dans le piège des politiciens qui n’attendent que le départ de la mission onusienne pour faire du pays un véritable mouroir. « La situation est très complexe et très compliquée mais, chers collègues et amis, il ne faut pas que nous puissions tomber dans le piège de certains politiciens congolais qui veulent installer une monarchie en RDC », a indiqué cette association, dans un communiqué du 28 novembre. « Nous devons tous soutenir le travail de la Monusco et les Forces armées de la RDC pour mettre hors d’état de nuire tous ces miliciens, les ADF, etc.», a-t-elle poursuivi.

L’exemple des pays qui ont réussi

Les Congolais, de l'avis de la FBCP,  doivent s’imprégner des exemples des peuples qui ont réussi à pacifier leur territoire par leur implication personnelle. « Si aujourd’hui il y a la paix au Liberia, là où il y a eu la guerre sanglante qui avait débuté en décembre 1989, c’est parce que le peuple de Liberia était impliqué à la réussite de la paix avec l’appui de l’ONU », a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, cette organisation recommande une enquête indépendante pour identifier les policiers qui ont tiré à bout portant sur les civils sans armes, causant plus de sept morts, afin de répondre de leurs actes devant la justice. La FBCP a invité les Fardc à remplir leur mission telle que définie par le Conseil des ministres et la Monusco à remplir correctement la sienne comme le veut le Conseil de sécurité des Nations unies. A la société civile dans son ensemble et au peuple congolais de continuer de faire confiance à la mission onusienne afin d’éviter le pire qui pointe à l’horizon, conseille cette association, afin de ne pas se laisser entraîner par des politiciens dont le seul objectif reste des intérêts égoïstes.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

photo: Emmanuel Adu Cole, le président de la FBCP

Notification: 

Non