Architecture : un temple de trois mille places érigé à Righini

Mardi 9 Décembre 2014 - 13:00

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Il y avait foule au numéro 11 de l’avenue Beni à l’occasion de la dédicace de l’édifice du Centre évangélique La Trinité (CET) survenue dans la soirée du 7 novembre à l’issue d’un programme spécial d’une semaine débuté le 30 novembre.

Le nouveau temple du CET vu de façade L’église a été dédicacée de manière simple par le pasteur Barthelemy Masuaku qui a juste fait une prière à genoux devant la chaire face à la grande assemblée des fidèles et des hôtes réunis. La configuration du temple est assez originale. La salle dédiée au culte attenante à la salle de fête occupe le rez-de-chaussée du bâtiment à deux niveaux dont les étages composent les bureaux administratifs. À lui seul, l’édifice couvre le gros de la superficie de la parcelle qui l’abrite soit 1 245 m2 sur 1 500 m2.  L’architecte Arnold Ndongala, plus que ravi d’avoir mené à terme la tâche confiée par son pasteur, a estimé le coût global des travaux à 1 250 000 $. Les fidèles du CET ont contribué centime par centime pour l’érection de leur temple. Ils sont fiers d’y être parvenus sans apport extérieur.

À Kinshasa, ce ne sont pas les églises qui manquent mais, le plus souvent, ce sont les inscriptions sur les murs de clôture qui renseignent sur leur présence. C’est absolument le cas de la majorité des Églises dites de réveil qui foisonnent dans la ville et naissent comme des petits champignons. Il arrive qu’une même avenue en abrite jusqu’à trois, voire plus dans les quartiers populeux. La plupart de ces assemblées de prière se réunissent sous des hangars décorés souvent de grandes tentures qui font office de murs. C’est dire que ces lieux de culte ne sont pas construits en matériaux durables. De là serait née l’appellation péjorative « binzambi nzambi » qui pourrait se traduire par « petite église ou églisette » pour marquer la différence d’avec les grandes institutions chrétiennes comme l’Église catholique ou protestante, par exemple.

Mais depuis presqu’une décennie, il s’observe un changement. L’on voit de plus en plus s’élever d’imposantes structures métalliques en remplacement des tôles qui constituaient la base des églises de fortune que l’on avait pris la commune habitude de voir. Ainsi, de grands chantiers ont progressivement commencé à voir le jour. Après avoir connu ces mêmes faibles commencements, certaines assemblées faisaient l’effort de quitter la précarité des quatre murs de clôture pour s’offrir le confort d’un édifice construit en dur dans le respect des normes architecturales. Et l’on a vu petit à petit quelques bâtiments s’ériger et rajouter au décor des avenues et de la ville. De quoi voler la vedette aux paroisses catholiques ou protestantes, pour ne citer que celles-là, mieux identifiées par leurs bâtiments, souvent des édifices imposants.Le temple en cours de construction

Lemba n’est pas en reste

La commune de Lemba n’est pas en reste dans ce nouveau mouvement observé dans le chef de plusieurs assemblées de prière et peut être tenue en exemple. L’inauguration du temple de l’église La Résurrection au quartier échangeur en 2008 avait suscité beaucoup d’admiration mais donnait plus de crédit au pasteur Dominique Ngoy et, par ricochet, à son ministère. Car il faut l’avouer, le commun des Kinois n’a de cesse de remettre en cause l’honnêteté des hommes de Dieu. Depuis plusieurs églises, des édifices d’envergure plus modeste, ont été construites. La dernière en date, à savoir le temple du CET érigé au quartier Righini, semble de même importance que celui précité.

L’inauguration du nouveau temple marque une nouvelle ère pour le CET qui envisage désormais à s’atteler à sa croissance et son expansion géographique. Elle est tenue pour un évènement par la communauté locale et la Communauté des assemblées de Dieu au Congo qui fête son cinquantenaire cette année. Hormis plusieurs autorités ecclésiastiques de la ville, certaines personnalités politiques ont rehaussé le moment de leur présence. Il s’agit notamment du premier président de la Cour suprême de justice.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le nouveau temple du CET vu de façade Photo 2 : Le temple en cours de construction