Arrestation des membres du Miss-RDC : les indignés dénoncent l’arbitraire de la police

Mercredi 29 Janvier 2020 - 13:15

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Le mouvement, qui note que ses membres, en détention illégale dans le cachot du commissariat de police ville de Kinshasa, viennent de passer plus de 48h « dans des conditions effroyables sans se laver, ni manger et sous des menaces comme s’il s'agissait des criminels », exige leur libération immédiate et se dit déterminé à poursuivre ses actions pacifiques sur le terrain et compte porter plainte contre les auteurs de ces « violations graves des droits de l’homme ».

Le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en RDC (Miss) regrettent que, en plein temps de l’alternance où le peuple s’attend à vivre un Etat des droits, « la Police nationale congolaise (PNC) se soit permise de brutaliser, torturer et procéder à des arrestations » de ses membres, dont sa coordonnatrice Nicole Kavira, en plein sit-in à l’ambassade du Rwanda pour exiger sa fermeture et réparation pour des crimes et atrocités commises dans l’est de notre pays. Ce mouvement note, en outre, dans son communiqué du 29 janvier 2019, que ses membres, en détention illégale dans le cachot du commissariat de police ville de Kinshasa, viennent de passer plus de 48h, « dans des conditions effroyables, sans se laver, ni manger et sous des menaces comme s’il s'agissait des criminels ».

Face à ces réalités, le Miss-RDC dit attendre du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de mettre fin à ces pratiques qui discréditent son mandat à la tête du pays. Ce mouvement exige également la libération immédiate de ses membres « devenus des prisonniers personnels du général Kasongo Sylvano ». Les indignés se disent, par ailleurs, déterminés à poursuivre leurs actions pacifiques sur le terrain et comptent porter plainte contre les auteurs de ces violations graves des droits de l’homme.

Le Calcc appelle à la libération des personnes arrêtées

Dans une réaction du 28 janvier, le Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (Calcc) a également dénoncé l’arrestation brutale, les tortures et détention illégale des membres du  Miss dont sa coordonnatrice nationale, Nicole Kavira. Le Calcc dit regretter que, malgré l’information préalable à l’autorité provinciale de la ville de Kinshasa, cette manifestation pacifique du 27 janvier ait été violemment réprimée avant même d’atteindre la destination prévue.

Le Calcc, qui note que cette manifestation avait été organisée dans le respect des dispositions légales, condamne ce qu’il qualifie de « violation intentionnelle de l’article 26 de la Constitution de la RDC, qui garantit la liberté de manifestation ». Notant que la coordonnatrice Nicole Kavira et les cinq autres membres du Miss arrêtés, qui sont parmi les personnes qui se donnent corps et âme pour le rétablissement de la paix dans l’est du pays, étaient détenus au commissariat provincial de la PNC/Ville de Kinshasa, le Calcc sollicite l’implication de toutes les autorités en vue d’obtenir leur libération immédiate et sans condition.

Il est, en effet, rappelé que le Miss avait saisi le gouverneur de la ville-province de Kinshasa pour l'informer de sa manifestation pacifique projettée le lundi 27 janvier devant l'ambassade du Rwanda. Dans cette action, ce mouvement devrait solliciter la fermure de la représentation rwandaise en RDC du fait de nombreux crimes commis par ce pays au Congo, ainsi que la réparation des préjudices causées dans l'action de ce pays et du Burundi sur le sol congolais.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les membres du Miss-RDC arborant des messages du sit-in

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