Artisanat, agriculture et entrepreneuriat : les trois secteurs cristallisent l’attention

Mardi 14 Août 2018 - 21:15

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Les trois domaines font actuellement partie des zones les plus en vue au Congo pour la diversification de l’économie.

Les trois secteurs sont présentés comme une des principales solutions face au défi de l’emploi dans le pays.  Pas plus tard que le 3 août, il s’est ouvert au site de la société Agrotec situé au quartier Nkombo Matari, au nord de la capitale, la foire multisectorielle de Brazzaville sous la directive du Centre congolais du commerce extérieur.

Axée sur le secteur agropastoral, cette foire qui se tient jusqu’au 15 septembre a pour but de permettre aux opérateurs économiques de faire valoir leurs produits, dans le cadre de la promotion du potentiel productif du pays. A cette foire, les produits traditionnels venus des savanes et des forêts congolaises ne sont pas proposés aux consommateurs à l’étape brut. Déterminées à leur donner de la valeur et assurer leur avenir, de petites entreprises transforment, par exemple, des fruits en boissons ou encore des plantes en pommades ou cosmétiques.

Dans le même sillage, lors de la semaine de l’environnement tenue du 5 au 16 juin, à l’Institut français du Congo, et du forum de l’agriculture à la mairie centrale, le 16 juin, les projecteurs ont été braqués sur l’artisanat et l’agriculture afin d’encourager la consommation des produits locaux. Plusieurs stands de produits dérivés de l’agriculture et de l’artisanat congolais, dressés à l’occasion, ont proposé des produits issus des techniques culturales du pays pour réduire la facture des importations et créer un marché local régulier dont le besoin se fait sentir de plus en plus.

Par ailleurs, depuis le début de l’année, bon nombre de jeunes congolais ont fait parler du secteur entrepreneurial à travers diverses initiatives. On voit émerger des jeunes entrepreneurs nationaux comme Ilithe Ongania et Dany Pepa, deux pilotes qui sont à la tête de Sim Aerospace, une agence dédiée à l’aviation et ses divers métiers. 

Dans un pays où le secteur d’aviation n’est pas facile d’accès, ces deux entrepreneurs offrent aux jeunes congolais la possibilité d’en savoir un peu plus. Parmi les activités organisées par cette agence figurent des tournées scolaires, sorties pédagogiques, conférences, foires et séances gratuites à l’initiation au pilotage avec le simulateur de vol. Récemment, Sim Aerospace s’est associée aux élèves évoluant dans les différentes séries industrielles du lycée technique 1er-Mai pour construire son deuxième simulateur de vol. Cette démarche entend encourager, sensibiliser et familiariser les jeunes congolais avec les métiers de l’aviation.

Le numérique n'est pas en reste

Les développeurs et créateurs d’applications ont également fait l’actualité du pays en présentant des concepts numériques qui répondent aux besoins de la population ainsi que des entreprises du secteur privé et public du pays. On cite l’application "Lisungui Pharma" conçue par Rufin Ovoula Lepembe pour permettre aux gens de géolocaliser les pharmacies ouvertes près de chez eux et de recevoir des alertes pour suivre leur traitement.

Il y a également "Wortis", la caisse enregistreuse connectée conçue pour venir en aide aux entrepreneurs informels. Créée par le jeune entrepreneur congolais Lez Obambi, cette caisse compte diverses applications qui permettent aux petites et moyennes entreprises d’accroître leurs performances et leurs profits tout en se modernisant. Cette application fonctionne aussi bien sur ordinateur que sur smartphone. Le Programme d’informatisation des établissements scolaires en République du Congo de Kongosoft Services est également l’une des applications qui démontrent le fort potentiel des start-up congolaises et leur savoir-faire.

Avec une croissance démographique élevée à +3,68 % par an en moyenne entre 2010 et 2015, le Congo dont la population est estimée à 5,1 millions d’habitants en 2017, d’après le site populationdata.net, a besoin de stratégies de développement innovantes dans les secteurs porteurs d’espoirs de développement économique tels que l’artisanat, l’agriculture et l’entrepreneuriat. Il est donc important pour les pouvoirs publics de mettre en place des politiques adéquates pour garantir l’émergence de ces secteurs économiques qui restent mal connus.

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

La zone maraîchère de Madibou

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