Artisanat : fleuriste et pépiniériste face à la crise

Vendredi 24 Août 2018 - 20:13

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Autrefois, cultiver et vendre des plantes était une activité en plein essor à Brazzaville. La situation financière actuelle que traverse le pays ne laisse pas sans conséquence ce secteur puisque la demande a considérablement baissé.

Le métier de fleuriste ou pépiniériste n’est plus aussi lucratif pour les pratiquants qui comptent du bout des doigts les services qu’ils offrent. « Aujourd’hui, nous pouvons passer deux à trois semaines sans aucun achat ou commande. C’est difficile car notre métier constitue notre principale  source de revenu. On survit à peine grâce à ce qu’on fait », déclare Divin Mvouninga, un  jeune artisan exerçant dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, Bacongo.

Longeant le plus souvent les bords d’artères principales des quartiers situés au cœur de la capitale, les fleuristes et pépiniéristes passent désormais inaperçus par le public qui, auparavant, affluait pour solliciter leurs services. Par exemple, « il m'arrivait de gagner 100 000 F CFA ou plus, par mois, lorsque  les débouchés étaient importants. Aujourd’hui, le gain varie en chutant  », se remémore Divin Mvouninga.

En dehors de la vente directe aux passants, certains d'entre eux livrent aussi leurs produits aux particuliers dans les hôtels, restaurants, entreprises privées, écoles… et composent des bouquets pour les mariages, les baptêmes ou cérémonies officielles.

« Orner les parcelles ou lieux de travail n’est plus une priorité à cause de nos budgets assez restreints. En effet, il ne suffit pas seulement de les acquérir, il faut aussi les entretenir. Même si l’envie est grande, il faut rompre avec les habitudes et penser à ce qui est actuellement primordial comme l’alimentation, les soins sanitaires, l’éducation des enfants ou le transport », estime Mathieu Ndinga, travailleur indépendant et père de famille.

De leurs mains, ces fleuristes/pépiniéristes sèment des fleurs et des plantes en pépinière, qu’ils arrosent régulièrement. Quand elles commencent à pousser, ils les mettent dans des sacs en plastique afin de les vendre. Une véritable passion pour la nature que même les piqures de moucherons n’effraient aucunement.

 

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

Photo: Divin Mvouninga, fleuriste exerçant à Bacongo

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