Arts martiaux/Brazzaville : les maitres retournent au karaté traditionnel

Le karaté dit traditionnel intègre les techniques qui ne sont pas toujours prises en compte dans la codification du karaté de compétition. On y retrouve, entre autres, le jiyu kumité ou combat traditionnel libre dans lequel les étranglements, les coups de tête et de genoux et bien d’autres sont permis. Le karaté traditionnel, adapté à tous les âges, utilise donc toutes les armes du corps humain pour neutraliser tout éventuel agresseur dans un minimum de temps. « Le karaté traditionnel doit retrouver ses lettres de noblesse dans les clubs car le karaté ne se résume pas uniquement à sautiller pour marquer les points dans une compétition et qui, d’ailleurs, ne représente qu’un millième de la pratique totale », a indiqué maitre Pierre Brunet, l’expert ceinture noire 8^ème dan qui a dirigé ce stage, en présence notamment de la directrice départementale des Sports de Brazzaville, Félicité Ottembongot Ibia.

En dehors des aspects du karaté traditionnel, le travail a également porté sur la partie compétition d’autant plus le stage avait pour thème : « Le karaté traditionnel et le haut niveau ». Maitre Pierre Brunet a reconnu que les participants ont un bon niveau puisque selon lui le Congo a une longue tradition de karaté et ses médaillés dans plusieurs compétitions ne sont pas nés d’hier. Il faut juste constamment réveiller ses talents qui parfois somnolent.

Le président de la ligue de karaté de la ville capitale, Constantin Nganongo-Itoua, s’est dit satisfait de la tenue réussie de ce stage « C’est toujours important de former les cadres techniques des clubs pour bien préparer les compétiteurs qui travaillent jour après jour dans différents clubs », a-t-il déclaré.

Les ceintures noires qui ont pris part à ce stage sont sorties de là très satisfaites. « Ce qui m’a intéressé c’est que dans les clubs on ne se focalise pas du tout sur le karaté traditionnel. Or, pour bien faire le karaté il faut maitriser les aspects traditionnels de la discipline », a expliqué maitre Djibril Ondongo ceinture noire 3^ème dan. Chaque participant est rentré chez lui avec un diplôme de participation à ce stage.