Arts plastiques. Teska Konongo : « Mon style de travail a changé »

Jeudi 29 Août 2019 - 20:13

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La platicienne congolaise, Teska Konongo,  a bénéficié d’une bourse de recherche et de création de douze mois en peinture, octroyée par Gâstateliers Krone Aarau lors de la septième rencontre internationale de l’art contemporain.

 Pour bien faire ses recherches, Teska Konongo a effectué un long séjour en Côte d’Ivoire, au Mali et au Bénin. « J’ai moi-même eu l’initiative d’aller faire mes recherches ailleurs, les artistes le font souvent  sur place. Mes voyages ont été réalisés avec le peu d’argent que j’avais et  la bourse reçue », a fait savoir l’artiste.

Durant sa tournée,  Teska Konongo a pu travailler avec des artistes comme Mariam Ibrahim Maïga, Amadou Sanogo, Ponce Zannou et d’autres. Elle a participé au vernissage des artistes maliennes dans le cadre de la célébration du mois de la femme.  Dès son retour au pays, l’artiste n’a pas croisé ses bras, elle a présenté en mai dernier une partie de son travail, une autre sera exposée en décembre prochain. « C’est une bourse qu’on donne chaque fin du mois permettant à l’artiste de s’acheter le matériel et de présenter à la fin de l’année le travail réalisé  », a –t-elle indiqué.

L’expérience acquise a changé sa façon de travailler, elle ne peint plus comme avant et n’utilise plus la broderie sur ses toiles. « Mon style de travail n’est plus le même, il a complètement changé », a signifié Teska Konongo.

Habituée aux rencontres internationales de l’art contemporain(Riac), Teska Konongo a remporté le premier prix en vidéo performance, à la cinquième édition de 2016.  Elle a participé avec les ateliers sahm à l’exposition de la biennale de Dak’art en 2018.  L’artiste a aussi pris part aux différents vernissages, notamment au 52ème anniversaire de l’indépendance du Congo, célébré à Kinkala en 2012, au 1er salon culturel pour la promotion de la femme, à l’ambassade de Russie, à l’Institut français du Congo, à l’hôtel Pefaco à Brazzaville...  

Après ses études à l’école des beaux-arts, Teska Konongo intègre l’association des femmes artistes peintres et scripteurs (c.f.a.p.s) que préside Florence Mbilampassi où elle a appris le mixage de couleurs. Quelques années plus tard, elle s’allie aux ateliers Sahm pour perfectionner davantage son talent. « Ce n’était pas facile de passer de l’art classique à l’art contemporain.  À mes débuts aux ateliers sahm, ce que je faisais était catastrophique, Bill Kouelany ne m’avait pas repoussée, au contraire elle m’a encouragée en me proposant d’approfondir en vidéo... Une année après, j’avais remporté un prix », a expliqué l’artiste.

Teska Konongo est aussi bédéiste, vidéaste, photographe et enseignante de dessin. Elle a le désir d’apprendre de plus en plus au côté de ces collègues artistes nationaux et internationaux. Cependant, l’artiste s’est plaint du fait que les gens ne prennent pas au sérieux ce qu’ils font. « C’est un métier difficile qui demande beaucoup de réflexion, d’efforts et d’argent pour acheter le matériel. Lors de nos expositions parfois aucune vente ne se fait, cela ne nous encourage pas », a - t-elle martelé.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : l’artiste peintre Teska Konongo, Photo : Teska Konongo en plein travail

Notification: 

Non