Assemblée nationale : des députés introuvables

Ces élus du peuple continuent de bénéficier des avantages qu’offre le statut de député. Ils profitent ainsi du vide juridique créé par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui n’a rien prévu dans ce cas d’espèce.

On se demande comment les représentants du peuple priveraient leurs mandants des informations du Parlement puisqu’ils n’initient plus  des descentes à la base pour faire le  point  des sessions parlementaires et autres activités menées par l’Assemblée nationale.

Les députés sont supposés être le modèle pour leurs mandants et la société, au regard de l’immunité parlementaire qui les couvre. Lorsqu’ils s’illustrent par des absences inconsidérées, le citoyen lambda commence à se douter des privilèges légaux et matériels qui leur sont accordés.

Peuvent-ils permanemment faire parvenir au premier secrétariat de l’institution  des lettres d’excuse ou d’absence pour des raisons diverses pendant plusieurs mois ; alors qu’ils sont présents aux cérémonies  politiques, pour les uns. Y-a-t-il eu  une entente tacite  entre le bureau de la chambre basse du Parlement et les députés déserteurs ? Apparemment, non. Parce que pendant l’appel nominatif avant chaque plénière, ils sont toujours considérés comme absents, à l’exception de quelques-uns.  

C’est dans ce contexte que Guy Brice Parfait Kolelas, député de la circonscription unique de Kinkala, dans le Pool, a sollicité une enquête parlementaire, à travers une requête déposée le 18 avril à l’Assemblée nationale, sur la situation dans ledit département ; alors qu’il y a huit mois que le député de Kinkala ne siège  plus à  l’Assemblée nationale. On se demande s’il sera  présent le jour où la commission d’enquête parlementaire, une fois mise en place,  rendra les résultats de son investigation.

D’autres élus du peuple allongent la liste des déserteurs. Il s’agit d’André Okombi Salissa (député de Lekana, dans les Plateaux) ; Mavoungou Zinga Mabio (député de la première circonscription de Loandjili, Pointe-Noire) ; Epiphane Hilaire Kidzié (député de la deuxième circonscription de Djiri, Brazzaville) ; Edith Ebourefé (député de la troisième circonscription de Ouenzé, Brazzaville) ; Pascal Tsaty Mabila (député de Loudima, dans la Bouenza) et Claudine Munari Mabondzo (député de Mouyondzi).